Ils se connaissent depuis plus de quatre ans, la durée de leurs relations intimes, finalement, puisque les deux amoureux ont fini par arriver au bout du rouleau le jour où la jeune fille, vingt-huit ans, a cru bien faire en annonçant à son Jules, son aîné de quatre ans, qu'elle attendait un heureux événement. Seulement, pour le jeune homme ce fut au contraire une nouvelle bouleversante, au point de disparaître de la circulation, obligeant sa dulcinée à avoir recours à la justice. Tout allait pourtant bien, pour les deux tourtereaux, ça a été formidable, l'idylle qu'ils ont vécue en long et en large. La jeune s'attendait, d'ailleurs, d'un moment à l'autre à la visite de son homme pour demander officiellement sa main, mais ce dernier faisait cependant la sourde oreille à toutes ses doléances et toutes les pressions, retardant à chaque fois l'échéance. La fille se trouvant en quelque sorte trop engagée dans l'aventure, ne pouvait plus faire machine arrière, se trouvant ainsi acculée à aller jusqu'au bout, tout en espérant parvenir en fin de compte à convaincre son compagnon de régulariser leur situation. Aussi, le jour où elle a appris sa grossesse à la suite d'une visite effectuée à une gynécologue d'un établissement spécialisé de la capitale, a-t-elle cru que s'en était désormais fini des soucis et des embûches qui lui entravaient jusque-là le chemin du bonheur. Elle a cependant compté sans l'ingratitude et la bassesse du compagnon en question, lequel s'est littéralement volatilisé en apprenant la nouvelle ! Ayant tenté en vain de le joindre, jusqu'à perdre tout espoir, elle s'est résignée à aller porter plainte à l'encontre de son séducteur, demandant réparation, ou, en cas de refus, le poursuivre tout simplement en justice. Interpellé, au prix de minutieuses investigations menées inlassablement par les enquêteurs, le gaillard a cependant nié toute implication dans cette grossesse, tout en avouant tout de même sa relation avec la plaignante. Dans sa déposition, il a en effet affirmé qu'il l'a quittée depuis quatre mois, cependant que la fille n'est enceinte que depuis deux mois seulement. Argument qui a été vigoureusement démenti par la plaignante, puisqu'affirmant qu'il ne l'a laissée tomber qu'au moment où elle lui annonçait sa grossesse. Entre l'un et l'autre il fallait dès lors trancher, ce qui explique que la Cour a ordonné le report de l'affaire au 22 du mois courant, le temps d'effectuer des tests ADN, lesquels viendront mettre fin au suspense...