* 7ème titre, le 3ème d'affilée : un record •A Luanda (Stade du 11 de Novembre) •L'Egypte bat le Ghana 1 à 0 (mi-temps: 0-0) •Arbitre: K. Coulibaly (MLI) •But: Egypte: Mohamed Nagy Gedo (85') •Avertissements: •Ghana: Opoku (47') •Egypte: Moawad (48'), Al-Muhamadi (52'), Ghali (60') Les équipes: GHANA: Kingson (cap) - Inkoom, Vorsah, Addy, Sarpei - Ayew, Emmanuel Agyemang Badu, Annan, Asamoah - Gyan (Adiyiah 87'), Opoku (Addo 89') Entraîneur: Milovan Rajevac EGYPTE: El Hadary - Al-Muhamadi, Gomaa, H. Said, Fathi (Salem 90'), Moawad (Abdel-Shafy 57') - Ghali, Abd Rabou, Hassan (cap) - Moteb (Mohamed Nagy Gedo 70'), Zidan Entraîneur: Hassan Shehata Au bout de trois semaines d'une compétition riche en couleurs typiquement africaines où nous nous sommes régalés, pas à tous les coups faut-il le souligner, par des matches de haute facture avec parfois un suspense et des renversements de situations inattendus, l'apothéose de ces joutes mit en présence deux gros calibres du continent : l'Egypte double détenteur jusque là (2006-2008) et le Ghana un client que personne n'attendait à ce stade surtout après le désistement de leur atout maître Essien. Du coup, tous les analystes et observateurs donnaient-ils les Pharaons comme vainqueurs en puissance de cette finale. Une équipe très solide mentalement, équilibrée dans toutes ses lignes et menée de main de maître par un Ahmed Hassen homme à tout faire et véritable plaque tournante du groupe. Mais le football n'étant nullement une science exacte, certains minoritaires voyaient tout de même les Ghanéens créer la surprise du tournoi et ravir la plus haute marche du podium aux Egyptiens. Mais disons le tout de suite, durant la première période, nous eumes du mal à reconnaître les égyptiens tellement ils parurent empruntés, statiques et paraissaient dépaysés au stade de Luanda où ils avaient migré pour y disputer la finale. Le changement de l'horaire ,17h, est également à prendre en considération pour des organismes métaboliques habitués jusque-là à évoluer à 20h et donc avec une température plus clémente et une humidité moindre. La prestation en demi-teinte de Ahmed Hassen n'est pas étrangère par ailleurs à leur petite sortie. Les Ghanéens par contre surprirent agréablement par une fraîcheur physique étonnante. Premiers sur toutes les balles, gagnant pratiquement tous les duels, contraignant les Pharaons à jouer contre nature eux qui d'habitude asphyxiaient leurs adversaires par un pressing étouffant. Du haut de leur juvénile moyenne d'âge de 19 ans, les black stars purent non seulement tenir la dragée haute à leurs illustres hôtes mais leur mener la vie dure. Assamoah et Apoku en firent voir de toutes les couleurs à l'arrière garde égyptienne obligeant respectivement les Hany Said et Wael Jomaa leurs anges gardiens leur collant aux basques à se démener à fond pour les contrer. Du copier coller en seconde période avec des Egyptiens pris à la gorge par les jeunes ghanéens et même la rentrée de Abdecheffi ou Gedo n'amenèrent point le plus et ne fournirent guère les solutions aux Pharaons et n'eussent été les prouesses de Issam Hadhari la note aurait basculé prématurément en leur défaveur. A la 85ème minute, une passe lumineuse sur un plateau en or dans le dos de la défense adverse de Zidane mit l'inévitable Gedo en position d'ouvrir le score du plat du pied d'un ballon enveloppé au petit filet opposé. L'expérience des Egyptiens a fini par avoir raison de l'engouement et de la jeunesse des gamins ghanéens promus à un avenir des plus prometteurs à n'en point douter. L'Egypte garde définitivement à l'usure le trophée au prix de ce sacre dans sa vitrine du côté du Nil en une première dans les annales de la CAN. Le Ghana quitte la scène la tête haute d'avoir frôlé à maintes reprises le hold-up parfait et que personne n'aurait contesté tellement ses louveteaux présentèrent un football alerte, léché, de haute facture.