Recruté en 1995 en tant qu'apprenti vendeur dans un magasin de chaussures, il a fait preuve d'abnégation tout le long de la durée de son travail. Il a quitté le magasin en 2000. Seulement il est resté en contact avec le propriétaire du magasin à qui il rendait visite de temps en temps et entretenait avec lui des relations amicales. En janvier 2002, le propriétaire du magasin s'est aperçu de la disparition de toute une serviette contenant de l'argent, des papiers personnels deux carnets de chèques ainsi que plusieurs effets. Il est allé au poste de police le plus proche pour établir une attestation de perte sans toutefois déclarer qu'il a été volé ou même avoir émis des doutes concernant telle ou telle personne. Quelque temps après, il reçut la visite d'un huissier notaire lui signalant qu'il était redevable à une teinturerie de la somme de 5000 Dinars. L'huissier notaire lui a déclaré qu'il s'agit de deux effets signés et libellés par lui portant chacun la somme de 2500 Dinars. Il tomba des nus, d'autant plus qu'il était sûr qu'il n'a jamais eu de contact avec la teinturerie en question. Il a demandé à l'huissier de lui accorder quelques jours pour élucider cette affaire. Contactés , les responsables de la teinturerie lui ont affirmé qu'une commande a été faite à propos de teinturerie de plaquettes de cuir, et que les effets signés leur ont été remis par l'apprenti qui travaillait avec lui auparavant. Il se rappela justement de la sacoche non retrouvée et qui contenait des effets, et a très vite établi la relation. Il alla immédiatement à la police porter plainte contre le jeune homme. Arrêté ce dernier a reconnu avoir falsifié et signé des effets au nom de son ancien patron mais a nié avoir volé la sacoche contenant les effets personnels du plaignant. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Son aveu a facilité la tache de la défense qui a sollicité du tribunal, les circonstances atténuantes pour son client. Après les délibérations l'accusé a été condamné à une peine de trois ans de prison ferme.