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Quand l'Iran se joue de l'Occident !
Au fil de l'actualité
Publié dans Le Temps le 16 - 02 - 2010

La diplomatie iranienne est connue pour être très subtile. Ses diplomates sont réputés fins tacticiens.
Dans leurs rapports avec leurs homologues étrangers ils maîtrisent avec dextérité le langage de l'esquive pour tout promettre sans rien concéder sur l'essentiel.
Cette réputation ne date pas d'aujourd'hui, elle fait partie de la culture persane des temps les plus anciens.
C'est cette arme dont ils usent et avec une certaine réussite depuis que le bras de fer sur le nucléaire est engagé entre Téhéran et les capitales occidentales. Les rounds de négociation au sein de l'AIEA sur le dossier n'ont jusqu'ici abouti qu'à des promesses sans lendemain. A chaque round on avait l'impression qu'un accord est sur le point d'être conclu, et que la situation est sur la voie du déblocage, mais dès le retour au pays, les négociateurs iraniens tiennent un autre discours qui ne remet certes pas l'esprit des négociations, mais certains détails. Et d'un coup tout ce qui venait d'être échafaudé s'effondre.. Et ne sont les menaces ni l'indignation des parties occidentales qui allaient changer le cours des événements. Car, du côté iranien le coup est bien calculé et habilement préparé avec toujours des mais, des si et des où qui entrouvrent la porte vers de nouvelles négociations.
La conjoncture actuelle aidant, Téhéran n'hésite pas à jouer sur ce registre pour gagner du temps et avancer dans son programme nucléaire.
Les Etats-Unis embourbés et avec eux les principales puissances européennes dans deux guerres, de surcroît dans deux pays frontaliers de l'Iran, sont conscients du peu de choix qui leur reste pour faire face au défi des dirigeants de Téhéran. Ces derniers savent très bien que la marge de manœuvre de leurs adversaires est très réduite dans l'état actuel des choses d'autant qu'une aventure militaire contre leurs pays, mettra en péril le précaire équilibre stratégique dans la région.
Un scénario que les dirigeants occidentaux ne souhaitent nullement dans la mesure où les premières cibles d'une riposte iranienne seront les forces étrangères présentes en Irak comme en Afghanistan où Téhéran dispose de solides relais et de milices armés, qui lui sont dévoués.
A l'Ouest, c'est à Bagdad et dans le sud du pays dispose d'alliés inconditionnels, à l'Est, la riche région frontalière de l'Afghanistan est entre les mains d'un seigneur Chiite qui dispose d'un corps de milices bien aguerries et suffisamment équipées capables de poser de sérieux problèmes aux troupes américaines et européennes, déjà en difficulté face à l'insurrection des Talibans et aux attentats d'Al-Qaïda.
C'est cette réalité d'un terrain ruiné que Téhéran exploite pour dissuader le camp d'en face à ne pas mettre en exécution des plans d'attaque semble-t-il, en gestation, en collaboration avec Israël, dont l'intérêt est d'en découdre avec le pouvoir à Téhéran, pour détruire le programme nucléaire de ce pays et éviter de se retrouver face à un Iran hostile, disposant de l'arme atomique.
Sur le plan diplomatique, les Iraniens jouent la carte de la Russie et de la Chine, deux pays dont les intérêts ne sont pas forcément ceux des pays occidentaux.
Pour Pékin et pour Moscou, la solution du dossier du nucléaire doit être diplomatique et non pas militaire. Leur position au sein du Conseil de sécurité de l'ONU a toujours privilégié la solution pacifique face aux menaces que font lancer Washington et Paris notamment. Un atout de plus pour Téhéran dans son conflit avec les Occidentaux qui se montrent pressés pour en finir avec cet imbroglio mais qui se trouvent paralysés en raison d'une conjoncture extrêmement tendue sur le terrain, les risques que fait planer sur les relations entre Moscou et Pékin et les chancelleries occidentales, une action armée contre l'Iran.
Tout ceci fait le jeu des dirigeants de ce pays qui fait montre d'une grande habilité dans la gestion de leur dossier, pour finalement demeurer en possession de plusieurs cartes entre les mains entre autres et non des moindres, celle de la conjoncture internationale et les limites de la coopération entre " l'axe " Moscou-Pékin et l'Occident.


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