Il paraît que, de nos jours, la politique en Europe et aux Etats-Unis est en train de prendre les allures de "spectacle". Jadis, le contact entre hommes politiques et électeurs se faisait principalement à travers le contact direct ou les réunions publiques. Avec l'évolution des moyens de communication, (télé, radio, journaux, et surtout Internet et ses divers portails -Facebook, Twitter...)- des "boulevards" de communication se sont ouverts devant les hommes politiques leur permettant de garder un contact permanent avec l'opinion publique en général et leurs propres électeurs, en particulier. Informer de ses activités est devenu un "devoir quotidien" pour les politiques. Ainsi, Présidents, Premiers ministres et autres décideurs engagent les meilleurs éléments parmi les journalistes pour en faire leur "Monsieur Com". Ces communicateurs ont d'ailleurs pris, au fil des années, un véritable poids dans les cabinets ministériels. Les hommes politiques se voient engagés dans une sorte de course pour remplir l'espace médiatique face à leurs concurrents et ce, dans le cadre d'une vie politique qui obéit, dans une large mesure, au diktat des médias. Pour avoir de la notoriété médiatique, informer sur les activités politiques ordinaires ne garantit pas forcément d'être écouté ni de faire "parler de soi". Ainsi, certains hommes politiques n'hésitent pas à faire de la "politique spectacle" et ne se gênent pas à étaler au grand jour des confidences ou des révélations sur leur vie privée. L'exemple de Silvio Berlusconi est instructif à cet égard. L'homme qui ne cesse de faire des sorties inhabituelles est néanmoins toujours en tête de sondages de popularité dans son pays. Il multiplie les déclarations tumultueuses à l'instar "d'Obama beau, jeune et bronzé". Vendredi dernier, il a déclaré, devant son homologue albanais lors d'un Sommet sur l'immigration, que l'Italie "fera des exceptions pour ceux qui apportent de jolies filles ". De telles déclarations sont "choquantes" voire "scandaleuses" pour les "politiquement corrects", mais pour le grand public, c'est plutôt "sympa" voire " cool " et tranchent, à leurs yeux, avec la "langue de bois". Mais est-ce que de telles sorties sont le fruit du hasard ou une manière de faire de la "Com" autrement ? En tout cas, les sociétés modernes sont devenues peu politisées et portées sur le divertissement et le superficiel. Ceci pourrait expliquer que de tels "dérapages" soient paradoxalement bien accueillis auprès du grand public.