Le Stade Tunisien est revenu sur terre jeudi après midi, à cause d'une turbulence vécue devant l'Espérance. Il comptait beaucoup sur cette rencontre pour remettre ses pendules à l'heure, mais au bout du compte, il s'est retrouvé le bec dans l'eau. Il n'a pas à rougir de cette nouvelle défaite, sévère, car à l'analyse il ne pouvait en être autrement. Tout en étant sur la bonne voie, cette équipe là a besoin de temps, de travail, et, bien entendu de quelques retouches pour jouer les podiums. La culture de la gagne, un des points forts de l'Espérance, lui manque encore amplement. Les stadistes, ont peur aussi qu'avec les joueurs actuels, leur équipe aille encore pédaler dans la choucroute. Après les deux matchs contre des concurrents directs, ils ont la preuve par neuf que les joueurs recrutés, sont tout juste moyens, excepté ce Saïfallah Hosni, un joueur qui est en train de prendre beaucoup d'ampleur dans le club. C'est un vrai leader doublé d'un battant. Les autres, nous ne doutons point de leur valeur morale, mais techniquement, ils n'ont jamais été décisifs. Un simple feu de paille n'en déplaise à certains hâbleurs qui prétendent le contraire là où ils s'affichent, et, là où on leur prête une oreille. Pour espérer jouer les premiers rôles, pour devenir un membre à part entière du panthéon des grands, il faut des joueurs d'une autre envergure, avec tous nos respects pour certains recrutés et aussi leurs recruteurs.
Les feuilles de ‘stats' de ces derniers sont très maigres. Ne nous attardons pas sur ces faits, car, d'après quelques indiscrétions, du côté du Bardo, on a déjà plongé dans l'avenir, proche, c'est-à-dire la saison prochaine, et lointain, avec, d'abord, la prolongation des baux de quelques jeunes talent du vivier, dont on verra quelques uns avant la fin d'exercice, ensuite l'établissement d'une ‘short list' de joueurs dont le club aura besoin. C'en est fini des velléités stadistes? Peut être, mais le staff technique du club à sa tête Patrick Liewig, sans oublier le grand travail qui ne se voit pas, accompli par ses complices Ben Abderrazek, et, Zouita, doivent déjà avoir les solutions justes pour remettre le bateau à flots. Il est important de noter qu'au Stade Tunisien d'aujourd'hui, dans toutes les circonstances, aucun des joueurs ne dézone. Au contraire, ils sont tous sur les rails, les bons rails. Voila pourquoi, tout le monde pense, que de cet échec, le club du Bardo doit tirer la volonté de se remettre en cause (sans s'enflammer bien sûr), et ce, dans le but, de faire mieux, face aux nouveaux défis profilent à l'horizon. Un peu plus de concentration, d'application, et, aussi d'efficacité, et, le Stade Tunisien refera surface. Il en a les moyens et ce n'est pas trop demander.