* L'afflux des demandeurs d'emploi parmi les diplômés est appelé à se maintenir sur une courbe ascendante jusqu'en 2015 * Les effectifs dans nos universités culmineraient en 2014 avec plus de 500 mille étudiants. Articulées autour du thème : « La qualité au service d'une formation et d'un partenariat efficaces », les traditionnelles journées scientifiques et technologiques de la Faculté des Sciences de Sfax (FSS), ont constitué un espace de rencontre entre universitaires, hommes d'affaires, chercheurs et étudiants, et en même temps une opportunité pour faire le marketing des cursus, de la formation et des diplômés de l'institution. Outre bien sûr, l'aspect scientifique et informatif. La qualité est rappelons-le, actuellement, au cœur des orientations éducatives nationales. En effet, pour remédier à la prééminence de l'aspect quantitatif dans notre enseignement dans son ensemble et qui a écorné l'image de notre enseignement, les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle stratégie fondée sur l'ancrage de la culture de la qualité à tous les niveaux qu'il s'agisse de la formation universitaire, de la production industrielle et agricole ou de l'environnement. Cette stratégie est la bienvenue dans nos institutions universitaires où la qualité n'a pas été privilégiée, avec ce que cela engendre comme corollaires particulièrement en matière d'emploi. Halte à la sélection sauvage! A rappeler, en effet, que les choix en matière d'éducation en Tunisie ont dès le départ été déterminés par le souci fondamental de démocratisation de l'enseignement et par l'idéal d'égalité des chances de réussite et d'accès à un statut socio-économique décent. Or le système de sélection, qualifié de « sauvage », a engendré un taux d'échec d'une ampleur telle qu'il a fini par soulever un tollé quasi général qui a contraint les décideurs à trouver une solution au phénomène. Le choix s'est malheureusement porté sur une solution de facilité qui a consisté tout simplement à opter pour un nouveau système d'évaluation trop complaisant, appuyé par de multiples décisions destinées à faciliter la réussite scolaire et universitaire. Conséquence : non seulement la qualité a été sacrifiée sur l'autel des statistiques élogieuses et des taux flatteurs, mais qui plus est, le marché de l'emploi s'est avéré trop exigu pour accueillir le flot annuel de diplômés. A telle enseigne, d'ailleurs que le taux de chômage dans les rangs des diplômés du supérieur a atteint des proportions pour le moins qu'on puisse dire, préoccupantes, soit en l'occurrence 56%, contre un taux de chômage global de plus de 14%, et ce en dépit des efforts continus des pouvoirs publics, des mécanismes mis en place et des budgets alloués en vue d'atténuer le phénomène faute de pouvoir le résorber ou même le juguler. Tout simplement parce que l'afflux des demandeurs d'emploi parmi les diplômés est appelé à se maintenir sur une courbe ascendante, du moins jusqu'en 2015, sachant que les effectifs dans nos universités culmineraient en 2014 avec plus de 500 mille étudiants. Contacts concluants S'inscrivant dans cette optique de lutte contre le chômage des diplômés du supérieur, les 8èmes Journées Scientifiques et Technologiques de la Faculté des Sciences de Sfax, sont à ce propos, à accréditer d'un bilan positif comme le souligne le professeur Mounir Ben Ayed, président du comité d'organisation qui explique : « la manifestation a pratiquement tenu toutes ses promesses dans la mesure où nous avons pu faire connaître les formations assurées par la faculté, et établir des contacts fructueux avec des industriels et futurs employeurs de nos diplômés. Ainsi, nous avons eu des promesses de stages pour nos étudiants. Ces stages sont pour la plupart obligatoires, et indispensables à leur formation. Il est aussi important de noter que les contacts avec les industriels on été concluants parce qu'ils ont été couronnés par l'institution de trois licences en co-construction. Les huitièmes journées ont consolidé ce partenariat par la mise en place de nouvelles licences de ce genre. Par ailleurs, nous avons établi des contacts avec des sociétés du domaine des TIC, pour que la faculté des sciences de Sfax soit un centre de certification académique. Ces Journées ont été une occasion propice pour faire la promotion des diplômés de la faculté et consolider le partenariat avec son environnement économique. Les universitaires ont ainsi profité de cet événement pour informer les industriels sur les infrastructures de la faculté des sciences de Sfax, qui peuvent être mises à leur disposition pour réaliser des analyses, des études ou des applications. Parmi les sujets abordés avec les opérateurs économiques, il y a lieu de citer particulièrement les possibilités et les modalités de coopération entre la Faculté des Sciences de Sfax et le tissu industriel et économique de la région. »