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Jours de fête…
Chronique
Publié dans Le Temps le 27 - 02 - 2010

Façon Tati, c'est toujours la joie, et Monsieur Hulot qui promène sa dégaine, reconnaissable entre mille, et sa pipe dont ne veulent plus les affiches, c'est gai comme un pinson et doux comme un poème de Prévert. Pour le reste, on se demandera toujours pourquoi les lendemains de fête affichent, comme un emblème cousu à même la peau, une grise mine, et la « tronche » de travers de ceux qui voudraient y être encore, histoire qu'hier soit encore aujourd'hui, et aujourd'hui plus qu'hier, béatitude à la clé, en oubliant le monde alentour et la course des étoiles dans le ciel.
On l'a tous appris à l'école : « travaillez, prenez de la peine… », sans trop y croire, à tort ou à raison, se creusant la cervelle pour comprendre déjà, pourquoi peine et travail font si bon ménage quand il serait si fantastique de les séparer. Histoire de voir si le goût des choses, ressemble encore au goût des choses, sans achopper sur le vide. Au fond, c'est peut-être le vide qui fait peur et précipite la frénésie pour épouser des habitudes de labeur, qui ponctuent l'existence, comme un sacerdoce, qui prend, selon l'humeur du moment, des allures de sinécure ou de punition, dont on ne sait pourquoi, et en quoi on en est responsable et coupable. Et quel prix à payer, et s'il faut que la facture s'alourdisse, ou s'allège, à mesure.
Un royaume, contre une promenade avec Monsieur Hulot, sur sa « petite reine » si légère, qu'elle précède le vent et flirte avec la brise !
Le nez en l'air, à regarder passer les nuages, comme dans le meilleur des Kaurismaki, tristesse et joie mêlés comme manière d'espoir. Ou en lieu de « Bohême », avec un Jean-Pierre Léaud, regard perdu dans un rêve qui a couleur d'un monde qui n'existe plus, mais qui vit toujours en lui, avec le fantôme bienveillant de Truffaut qui ne l'a jamais quitté, et qui ne le quittera point. Un peu son frère jumeau en somme… Mais de Paris à la Finlande, combien de distance lui a-t-il fallu parcourir, pour se retrouver face au miroir et en grandir davantage, sans être aucunement infidèle à sa jeunesse, ainsi qu'à ses premières amours en cinéma ? Peut-être vous faudra-t-il mettre vos pas dans les siens, et le suivre à la trace à rebours, pour tenter d'en percer le mystère. Pour cela, il faudra accepter de s'enfermer dans le noir des salles, partout où la projection officie dans la ferveur et la fougue, en oubliant tout ce qui n'est pas cette lumière qui s'allume pour vous prendre dans ses rets, en compagnie des images, et y demeurer longtemps, longtemps, jusqu'à ce que vous soyez transporté à votre tour, dans cette infinité de mondes qui vous parlent, et ne vous éloignent du réel, à la vérité, que pour mieux vous y conduire. Avec douceur, avec violence, avec violence et douceur, les yeux rivés sur la silhouette de Monsieur Hulot, juché sur sa bicyclette, et se promenant sans remords dans les rues de Paris, le nez en l'air, à regarder sans les voir peut-être, et cela importe peu, les passants qui passent et le temps qui ne sait s'arrêter, qui fuit comme du sable, ou de l'eau dans les mains, mais qui n'a pas de prise sur lui parce que Tati veille au grain, et que pour lui c'est toujours « Jour de fête ». Le veinard !


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