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Une autre forme de pollution...
La violence verbale
Publié dans Le Temps le 16 - 04 - 2007

Parler de pollution fait évoquer un sujet gênant, causant des désagréments à autrui. Elle peut être soit sonore déversant des décibels assourdissants ; soit visuelle avec des scènes et vues indécentes ; ou encore atmosphérique résultant des fumées des usines ou des pots d'échappement de voitures déglinguées étant miraculeusement passées au travers des mailles des visites techniques ; etc.
Si pour ce genre de dépassements, les services concernés s'attèlent louablement à les endiguer, à les contrecarrer par différents moyens, il est malheureusement une autre source d'ennuis, de tares grevant lourdement notre quotidien, nous contraignant à nous calfeutrer chez nous, à ne plus pointer le nez dehors, il s'agit vous l'avez deviné de la pollution verbale.
Un phénomène qui ne cesse d'agacer l'honnête citoyen(ne)
parcequ' il prend de plus en plus de l'ampleur sans qu'on ne daigne tenter y mettre un terme, ou s'y opposer avec la fermeté requise.
La genèse de ces démesures, pourquoi gagnent - elles du terrain, quelles franges et classes en sont - elles atteintes, la gente féminine en est - elle exempte, qui incriminer dans leurs scandaleuses généralisation et banalisation ?
Nous essayerons dans notre approche d'étudier la question en nous référant aux différentes parties concernées et ce dans le dessein de sensibiliser les contrevenants à adopter des attitudes plus en rapport avec l'image de marque que ne cesse de s'en doter et de consolider la collectivité.

Interrogations
Pourquoi s'offusquerait - on de tels comportements quand le gamin haut déjà comme trois pommes et commençant à peine à articuler ses premiers mots est initié au café par les copains de son père, et avec bien évidemment son aval, à proférer grossièretés et blasphèmes et dont chaque prouesse balbutiée, « réussie » et apprise est saluée par une hilarité générale et arrosée par une GAZOUZA supplémentaire au gosse, histoire de le motiver à persévérer et à apprendre davantage de bagages ?
Est - il encore permis de s'étonner outre mesure de la propagation des calamités quand le vieux, rentrant souvent dans un état d'ébriété avancé, ou même les rares fois où il est sobre ne s'adresse à sa femme et par ricochet à ses petits que par des paroles horripilantes, tellement basses (au figuré mais également au propre anatomiquement parlant) ?
Dans une approche antécédente sur nos colonnes évoquant les violences en milieu scolaire et parue le 7 Avril, des élèves ont fait part de leur indignation à l'endroit des grossièretés et attaques blasphématoires à leur égard et qui émaneraient selon leurs allégations de leurs enseignants en pleines séances et en présence de leurs camarades !
Sur les gradins, le père déverse en chœur avec le restant des supporters les injures et insultes les plus dégradantes à l'encontre de l'arbitre et de l'équipe adverse oubliant au passage et dans le feu de l'action, que son rejeton est assis à ses côtés enregistrant et assimilant tous ses faits et gestes sans en perdre la moindre miette et il s'en délecte comme du petit lait.

Un calvaire pluriquotidien
Il est notoire que les membres d'une même famille évitent désormais de mettre les pieds dehors ensemble ; croiser un père accompagné de son enfant, une mère respectable prenant le frais avec ses petits, une mamie rentrant du bain maure aidée par son petit fils est devenu rare. Chacun préférant affronter, endurer les massacres et nuisances de la rue en solitaire, loin de témoins proches
Vous êtes chez vous à table ou au salon entouré de vos respectables parents, de vos enfants, et des propos orduriers vous assaillent jusqu'à dans votre intimité fusant des gamins du quartier disputant une partie de football en pleine canicule ou en nocturne agglutinés sous le lampadaire du coin de la rue ; et vous n'oserez jamais sortir les dissuader de changer de discours, sûr que vous êtes, d'encourir le courroux de toute la bande et la furie de quelques paternels un tantinet chatouilleux volant à la rescousse de leur progéniture.
En voiture, tôt le matin en plein embouteillage, les invectives de fuser de toutes parts des conducteurs mais également de ceux qui les accompagnent, tous chauffés à blanc, écumant, à qui mieux mieux crierait le plus fort, réussirait le geste le plus obscène, déverserait sa bave fielleuse et ordurière réussissant à clouer au pilori les autres conducteurs et voyageurs. Bien sûr, ces démonstrations quotidiennes se font en présence des écoliers que les différents protagonistes amènent à l'école, la même institution des fois où les gosses reprennent de plus belle les hostilités où elles ont été arrêtées par leurs ascendants !
Les moins nantis ayant recours aux moyens de transport publics : train, métros, bus ne sont pas mieux lotis ; disputes fréquentes, blasphèmes, mais le plus désolant ce sont les gros mots émis sans la moindre gêne par des groupuscules d'élèves( ?) discutant tranquillement de choses et d'autres.

La gente féminine à l'honneur !
Serait-ce dû à la mixité que nous ne stigmatisons guère par ailleurs ? La gente féminine a également droit au chapitre, aux honneurs des premières loges. Soyez (pour une fois) indiscret et prêtez une oreille distraite à leurs conversations, vous serez sidérés, estomaqués par la bassesse des expressions, la crudité des propos orduriers qu'elles profèrent amusées entre elles.
Ce qui est plus grave, « des perles » désobligeantes fleurissent même dans les discussions réunissant des partenaires de sexes opposés et ce le plus naturellement du monde sans que l'on ne s'en offusque le moins du monde !
Ne parlons pas des éventuelles remontrances ignominieuses d'une demoiselle pilotant son ultra rapide BMW à l'endroit d'un brave octogénaire bouche bée, à la barbe neigeuse conduisant sa 403 poussive l'accusant de ralentir la folle envolée de son bolide par sa procession sage.
S'il est admis par tout un chacun que ce langage ordurier fait partie de la panoplie complétant la virilité du sexe dit fort( ?) et que nous ne cautionnons point, comment comprendre la tendance féminine à se mettre au devant de la scène, rivaliser avec les garçons, voire les battre volet obscénités ? Mystère !
Une prise de conscience générale et à tous les niveaux luttant énergiquement contre ce fléau qui ne cesse de ronger les assises de notre société est des plus urgentes, indiquées. Sensibiliser par des spots itératifs et convaincants les contrevenants, quitte à verbaliser les fautifs dans un stade ultime. Le ver étant dans le fruit, des solutions radicales implacables s'imposent pour préserver l'intégrité d'un corps dont un membre est atteint d'une gangrène...


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