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Entre lois internationales et réalité affligeante
La femme en période de guerres ou de crises
Publié dans Le Temps le 14 - 03 - 2010

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens - Comité des Recherches et des Etudes - et l'Association Tunisienne de la Prévention contre les Accidents de la Route - Comité des Affaires Juridiques et de la Législation - ont organisé hier une conférence intitulée " La Protection de la Femme dans le Droit Humanitaire International ".
Un point commun lie les deux initiateurs de la conférence : la protection de la vie et le souci qu'ils portent à sa valeur humaine.
M. Jamel Karmaoui, Président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens : " Louis Aragon a dit : la femme est l'avenir de l'homme, moi je dis : la femme est le meilleur de l'homme "
M. Jamel Karmaoui a commencé son intervention par mettre le doigt sur un point sensible : l'image de la femme dans les médias. Il a rappelé que des centaines de chaînes ramènent la femme à des époques révolues afin de la cloîtrer de nouveau. Les promoteurs de ces chaînes, selon M. Jamel Karmaoui, cherchent à présenter la femme comme un objet sexuel. Il a alors insisté sur la responsabilité des médias dans la projection de l'image de la femme et de son statut dans la société. " Il faut être modéré ! " a-t-il précisé " La femme n'est ni corps à confiner, ni objet à exposer, et nous, nous y participons ! Louis Aragon a dit : la femme est l'avenir de l'homme, moi je dis : la femme est le meilleur de l'homme ".
Mme. Naziha Zarrouk, Membre du Bureau Politique et deuxième Vice-présidente de la Chambre des Conseillers : " Les femmes ne participent généralement pas dans le déclenchement des guerres, mais en payent fort le prix "
" La société civile devrait participer à la législation de la protection de la femme et de la famille, non pas seulement en ce qui touche à son statut social, mais aussi considérer sa condition en cas de guerre et de crise ", a dit Mme Naziha Zarrouk au début de son intervention. La Tunisie où la sécurité règne participe à ce processus grâce notamment à l'initiative de Mme Leïla Ben Ali (Présidente de l'Organisation de la Femme arabe) qui a appelé à la création du Comité de la Femme Arabe du Droit Humanitaire International.
En effet, la femme subit énormément d'humiliation et d'agression lors des crises, troubles et guerres. En commençant par l'attentat à sa pudeur, jusqu'au viol, torture et conditions inhumaines et inappropriées à sa morphologie et constitution physique.
Mme Naziha Zarrouk a rappelé dans ce cadre que la femme n'a pas à subir des agressions sexuelles et qu'elle devrait être séparée des hommes en cas de mise en garde à vue et d'être sous la responsabilité d'officiers de sexe féminin, ainsi que pour la fouille au corps.
Les femmes enceintes et allaitantes ont droit à un traitement spécial et à un régime alimentaire riche et les accouchements des femmes emprisonnées devraient se passer dans des conditions d'hygiène et médicales adéquates à sa situation.
Il est également essentiel de prendre en considération sa physionomie en imposant les punitions et peines, d'ailleurs, la peine de mort ne devrait pas être exécutée sur les femmes enceintes ou ayant des enfants mineurs à sa charge.
Dans les négociations entre parties en conflit, la priorité devrait normalement être accordée aux femmes et enfants dans les procédures de la libération des prisonniers.
Des conventions existent dans ce cadre, mais la réalité des choses est tout autre. Mme Naziha Zarrouk cite à titre d'exemple que 80% des réfugiés de guerres et crises sont de la gent féminine et que 85% des zones de troubles enregistrent la commercialisation des femmes (vente, achat, esclavagisme moderne...). Au Congo, 5000 femmes ont été violées, ce qui équivaut à 4 femmes subissant cette agression par jour.
En 1994, entre 250000 et 500000 femmes ont été violées lors de la guerre civile au Rwanda et en Irak 400 femmes ont subi le même cas en 2003, les jours de la guerre et ceux l'ayant précédée dont bon nombre ne dépassaient pas l'âge de 8 ans.
Et selon l'UFM, une femme est kidnappée tous les 14 jours en Colombie.
Outre les crimes que subissent les femmes lors des crises, elles endurent aussi des répercussions économiques et sociales. Une guerre signifie des dépenses en armement et cela se répercute négativement sur l'investissement dans le secteur du développement.
Ainsi, les femmes ne participent généralement pas dans le déclenchement des guerres, mais en payent fort le prix.
Le droit International et la condition humaine
Une femme violée dans la société arabo-musulmane, théâtre de crises et de guerres, entre autres le conflit Israélo-palestinien, est une femme reniée dans son entourage. Ainsi, plusieurs femmes ont été tuées par leurs proches suite à un viol. Ainsi, l'agression qu'elles ont subie des mains d'ennemis et des soldats, se termine généralement par une persécution des proches, si la femme a la chance d'être laissée en vie.
La femme voit aussi son enfant ou son mari partir en guerre, et dans une société patrimoniale comme l'est l'Orient, elle reste sans ressources et devrait se débrouiller comme elle le peut pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
On a beau signer des conventions et instaurer des lois afin de protéger la gent féminine en cas de conflits, crises ou guerres, mais cela n'empêche que l'intégrité physique du corps de la femme devrait émaner de l'être humain en soi. Après tout, qu'est-ce qui ferait peur à un soldat se retrouvant devant une femme sans protection, si ce n'est son âme et conscience et son instinct primitif ou humain guidant sa façon d'agir ?...


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