Les Clubistes sortis de toutes les compétitions suscitent plus d'une interrogation! Incapables de se transcender aux moments mêmes où leurs devanciers espérantistes fléchissaient, ils ont vite fait de se faire distancer. Depuis le début de la saison, Lechantre le technicien français n'arrivait pas à trouver son équipe type, ses titulaires incontestables et encore moins un leader qui puisse tirer l'équipe vers le haut. Il y'a deux à trois ans, des joueurs comme Laâsaad Ouertani, Wissem Ben Yahya ou encore Youssef Mouihbi jouaient ce rôle. Le premier n'ayant plus les jambes de sa jeunesse quittait le club, le second obnubilé par les propositions et déchirés entre son attachement au club et son désir d'aller tenter sa chance ailleurs perdit au change et sur toute la ligne. Il n'arrive plus à trouver son niveau et encore moins le rythme de la compétition. Le dernier, valeur sûre, pétri de qualités physiques et techniques fut lésé par les blessures. Karim Chammari, le préparateur physique du CA, m'expliquait dans l'interview publiée sur nos colonnes que dans le cas d'espèce l'entraîneur se trouve devant un pénible dilemme; l'obligation de mettre sur le terrain les joueurs au summum de leur forme physique et de leur capacité et celle non moins importante de faire revenir à la compétition ceux de retour de blessure. Dans un club où le stress est toujours présent et la pression permanente, difficile de faire les bons choix, ceux utiles au club! Pour le reste, les joueurs composant l'effectif du CA ont t'ils les moyens des ambitions du club ? Difficile de répondre par l'affirmative! Adel Nefzi ne semble pas au meilleur de sa forme cette année, victime comme tant d'autres des blessures. Son suppléant n'a pas démérité mais s'est lui aussi bien vite blessé obligeant le premier à reprendre son poste alors qu'il n'était pas encore rétabli. A l'axe, Bachtobji, n'étant pas titularisé depuis le début de la saison, reprend son poste mais la charnière centrale n'a jamais paru aussi solide que par le passé. Souissi, celui qui portait les espoirs des " Rouge et Blanc " commençait par perdre de sa verve pour finalement se retrouver sur le banc. Bobos de santé oblige! Ifa considéré par les techniciens comme une promesse du foot tunisien n'a jamais véritablement justifié tout le bien qu'on pense de lui. Les solutions du milieu sont celles qui ont le moins convaincues. Entre un Sallami irrégulier, lunatique et aux dispositions physiques approximatives, un Melliti moins nécessaire au CA que l'est devenu Akaïchi, l'échangé, aux Etoilés, un Alexis brillant mais indiscipliné et ayant écopé de plus de sanctions (cartons rouges) qu'il n'était nécessaire pour son club, un Aouadhi titulaire contesté et décrié jusqu'à ce qu'il soit complètement occulté, un Boujelbène sans jus ni inspiration, très loin de sa forme d'antan et un Mouihbi plus souvent sur le banc des remplaçants que sur le rectangle vert, les Clubistes n'ont pas fini d'exorciser leur démon! Dhaouadi était, dans ce compartiment le plus sollicité mais pas tout le temps concentré. L'ailier des Clubistes avait, à l'occasion, la tête dans les nuages aspirant certainement à passer sous d'autres horizons et à tourner la page. A l'attaque, Traoré était très certainement le plus lésé. Trop longtemps oublié, il constituait la solution quand la situation se bloquait. Ces deux dernières semaines, il démontrait qu'il méritait bien une place de titulaire incontesté. Akrout surestimé, n'a pas donné le plus escompté et ne peut être qualifié de buteur invétéré avec si peu de buts marqués (7 en championnat). Même quand ils gagnaient, les Clubistes n'ont pas tellement brillé. Que de victoires à l'arraché dans les temps additionnels! Victoires du caractère et de la persévérance beaucoup plus que de l'organisation et de la suprématie technique et tactique. Et voilà que le bouc émissaire est tout désigné et à Lechantre de payer la facture des imperfections et des limites de certains joueurs qui n'ont pu donner que ce qu'ils ont à donner! Mejri peut-il faire mieux dans un si court laps de temps ? Certainement pas! Le dernier espoir clubiste de sauver la saison s'est envolé avec cette disqualification de la coupe de Tunisie. L'ultime rêve anéanti par d'autres clubistes, ceux Sfaxiens plus frais et dispos. Au-delà de ce qui est entrain de se tramer dans les coulisses, les responsables clubistes doivent, d'ores et déjà, commencer à panser leurs blessures et regarder vers l'avenir. Là se dessine de nouveaux objectifs. Encore faut-il mettre la stratégie adéquate pour les réaliser et trouver les moyens de les concrétiser. Pour la beauté du spectacle et l'efficience de la concurrence, nous sommes en droit d'espérer un meilleur Club Africain que celui de cette année!