Vaste programme… Qui plus est dans la mesure où aucune date n'a encore été fixée, et encore moins le lieu d'accueil, pour un événement, dont l'ambition serait de réussir, à plus ou moins long terme, à « redorer le blason » d'une culture Arabe, qui aurait du mal à en découdre, face à la suprématie d'un Occident, qu'elle ne rejette pas mais qui ne la reconnaîtrait pas (peu ou prou) à sa juste valeur. Il semble même qu'en ces temps équivoques, où les identités revendiquées à tour de bras comme des trophées de guerre n'ont de cesse de s'avérer meurtrières, qu'aspirer à opérer à un travail de « recentrage », s'il en est, d'une culture, dont le rayonnement, dans un contexte de plus en conflictuel, a du mal à percer les embruns pour émerger véritablement et s'imposer à l'échelle internationale, demande à mettre les bouchées doubles en fédérant les énergies et penser à une stratégie de relance, autrement efficiente, qui puisse permettre de relever les défis. Et ils ne sont pas des moindres à ce qu'il semble. Toujours est-il que dans la perspective d'organiser un Sommet Arabe pour la Culture, une conférence de presse a été donnée hier matin au siège de l'ATCE par M. Mohamed Aziz Ben Achour, Directeur Général de l'Organisation Arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences (ALECSO), en présence de MM : Souleiman Abdel Monem, Secrétaire général de l'Institution arabe « Al Fikr », Mamdouh El Moussli et Mohamed Dali ( Secrétariat général de la Ligue des Etats Arabes), sachant que les deux instances, ainsi que l'institution d'Al Fikr, sont partie prenante d'un projet, dont l'initiative serait le propre du prince Khaled El Fayçal, qui aurait eu le mérite de lancer l'idée à Beyrouth (Liban) lors d'une précédente réunion. Insistant sur le rôle prépondérant que réserve la Tunisie d'aujourd'hui à la culture, ainsi qu'aux créateurs d'une façon générale, M. Ben Achour a rappelé par ailleurs, que toute expérience édifiante en la matière, serait un plus, dans le but de fixer des assises solides pour l'organisation de ce Sommet, qui nécessite des efforts particuliers, afin d'atteindre les objectifs qui sont les siens, en focalisant sur l'identité ainsi que sur les spécificités culturelles arabes et sur le legs patrimonial, lequel constitue un acquis des plus précieux, à préserver jalousement, parce qu'il constitue le socle fondamental sur lequel repose justement toute notion d'identité. En attendant le Sommet…
* Sommet préparatoire tenu à Tunis le 20 avril 2010