L'Espérance, en l'emportant aisément (et plus facilement que prévu) sur le score sans appel de (3-0) a pris une bien sérieuse option pour la qualification au prochain tour de l'épreuve. Bien sûr que, en football , rien n'est définitivement acquis mais tout compte fait l'on voit mal El Merrikh remonter trois buts d'écart à Oum Dourman. L'Espérance n'a évolué sur son vrai registre que le temps de la première période du match. Pratiquant un football collectif de belle facture. S'articulant autour de la paire Darragi-Msakni, elle emballa les débats dès les premiers échanges aidée, il est vrai par le jeu élémentaire de l'équipe soudanaise. Celle-ci a en effet, permis à notre représentant de suffisamment d'espaces pour bien asseoir son jeu. Les protégés de Faouzi Benzarti n'ont été nullement pressés par El Merrikh qui ne s'est pas soucié de pratiquer le marquage ni de zone ni sur le porteur du ballon. Toujours est-il que l'Espérance prit largement le match à son compte soumettant El Merrikh à un siège en règle tant et si bien qu'elle parvint précocement à marquer le but libérateur par Eneramo qui paracheva d'un " heading " victorieux une belle combinaison échafaudée par le duo Bouazzi-Chemmam (7'). Sur sa lancée l'EST a été toute proche d'ajouter un deuxième but par Ayari qui n'a pas réussi sa reprise de la tête sur une limpide ouverture de M'sakni (13'). Mais ce ne fut que partie remise puisque dix minutes plus tard une attaque amorcée sur le flanc gauche par Chemmam qui remet vers M'sakni dont la déviation fut reprise magistralement dans les filets par A.Ben Amor. Le festival offensif espérantiste se poursuivit de plus belle. A la 27' en effet un contre rapide mené par Darragi permit à Ayari de se présenter en tête-à-tête avec le gardien soudanais Akram Selim qui s'interposa irrégulièrement devant l'avant espérantiste et le penalty indiscutable qui s'en suivit fut botté avec réussite par Darragi. Mais au lieu de maintenir sa pression sur l'adversaire, l'EST comme si elle cédait à la suffisance relâcha sensiblement son emprise sur le match ce dont profita El Merrikh pour menacer sérieusement le gardien Naouara d'abord par Nafti sur corner direct sur lequel le gardien espérantiste a dû se déployer à fond pour dégager la balle du poing (37') et ensuite par Lassina Fani qui alerta de loin Naouara lequel au prix d'un beau réflexe sauva de nouveau ses filets en détournant n corner le ballon (44'). Quand l'Espérance joue avec le feu Changement de décor après la reprise. Alors que l'on s'attendait à ce que l'Espérance consolide davantage son avance, les débats prirent une autre tournure avec une baisse de régime sensible des " sang et or ". Est-ce suite à la fatigue comme l'a fait remarquer dans les vestiaires Faouzi Benzarti ou conséquence du piège de la facilité qu'ils n'auraient pas su éviter. Si l'on excepte les deux occasions créées par l'EST en début de la seconde mi-temps par Eneramo (51') et Chemmam (58'), la seconde période vit une formation soudanaise revigorée et évoluant cette fois en bloc qui eut pour résultat de réduire les espaces devant l'EST. 65' El Merrikh a failli ouvrir la marque n'eut été le montant qui repoussa tour à tour deux tirs de Lassina et de Galag. L'EST quoique bousculée eut l'occasion de terrasser son adversaire par Eneramo qui, se présenta seul face au gardien soudanais se fit contrer par ce dernier (65'). La fin du match fut pénible pour l'EST et Naouara sauva du poing sur un tir de Ajeb (79') avant que Abdallah ne rate de peu la cage espérantiste sur un violent tir. (83'). Ameur KERKENNI Déclarations Faouzi Benzarti : "Trois buts, c'est bon" "Toute l'équipe a réalisé une très bonne première mi-temps. Sachant qu'il n'est pas facile de marquer trois buts à une équipe d'Al Merrikh venue à Tunis précédée d'une bonne réputation. La seconde mi-temps a été différente de la première, je vous le concède. Seulement c'était sans compter avec la fatigue accumulée dans la compétition aussi bien nationale qu'africaine. Depuis mon retour d'Angola, l'Espérance a disputé une moyenne d'un match tous les trois jours. Les joueurs finissent tôt ou tard par accuser le coup. Mes consignes à la pause ont été tout simplement de bien gérer cette avance de trois buts mais jamais de se replier. Trois buts d'avance, c'est sécurisant, l'essentiel a été de ne pas concéder le moindre but. Il nous appartient à présent de bien gérer cet acquis au match retour ".