La pension alimentaire est due par le mari, essentiellement à titre d'aliments aussi bien pour son épouse que pour les enfants qui sont à sa charge, et c'est ce qui explique son caractère prioritaire et obligatoire. Elle est perçue en principe par la mère qui a la garde des enfants, et il ne faut que les époux soient séparés ou en instance de divorce pour qu'une action en paiement de la pension alimentaire soit intentée. L'épouse peut agir en demande d'une pension alimentaire contre un époux qui s'abstient de subvenir aux besoins de sa famille. D'ailleurs, l'indigence du mari, pourrait être un motif de divorce, si l'épouse l'ignorait au moment où elle a contracté mariage. C'est ce qui est en effet stipulé à l'article 39 du code du statut personnel. Cependant le montant de la pension octroyé par le juge peut être révisé aussi bien à la hausse qu'à la baisse. Dans la première éventualité, l'épouse qui a la garde des enfants est en droit de le faire en cas d'augmentation des besoins des enfants. Dans la deuxième, c'est l'époux qui est en droit de le demander en cas de changement subi de sa situation économique, tel qu'en se retrouvant par exemple au chômage. En tout état de cause le juge apprécie la demande selon les cas, et en application de la loi stipulant que la pension est accordée dans la proportion de la fortune de celui qui la doit et qui la réclame, et bien évidemment compte tenu du coût de la vie, et surtout de l'intérêt de l'enfant.