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La 3D en Tunisie
Publié dans Le Temps le 30 - 04 - 2010

Les 1er et 2 mai prochains, le CinemAfricArt fermera ses portes pour organiser des projections d'«Avatar» et d'«Alice au pays des Merveilles» à Sfax, où un premier rendez-vous avec la 3D avait été annulé.
La nouvelle s'est rapidement propagée sur le réseau Facebook et les cinéphiles ont fait fonctionner le bouche-à-oreille. Les responsables du CinemAfricArt n'aiment pas le matraquage médiatique.
Le public, fidèle depuis la réouverture de la salle en 2005, et de plus en plus large, a répondu présent suite au buzz, et en masse, pour cette expérience sensorielle hors du commun… qui n'est pas près de s'achever.
Elle durera deux mois entiers, et verra probablement affluer de plus en plus de spectateurs. Pour le moment, ils sont principalement jeunes. La séance de 21h, «Avatar», attire un public trentenaire. Par ailleurs, les directeurs d'écoles et de jardins d'enfants amènent des hordes de têtes blondes pour «Alice au Pays des Merveilles»… Cette réécriture en relief du conte de Carroll fait pleurer les moins de huit ans – expérience peu agréable pour les fans de Burton ou pour les amoureux d'Alice ayant eu la chance de «pousser».
Cependant, tous les yeux sont tournés vers «Avatar» – ce film étant disponible depuis longtemps en DVD piratés, il y a fort à parier que plusieurs «hors-la-loi» tiennent à le revoir à travers les fameuses lunettes. La précédente création de James Cameron, «Titanic» (1998), avait joué à l'Africa, avant sa fermeture. La salle obscure, aujourd'hui moins spacieuse, ne draine certes pas la même foule que le film aux onze Oscars, plus de dix ans plus tard, mais compte de plus en plus de séances qui affichent complet. «Jusque-là, nous avons de bons chiffres ; c'est même meilleur que ce à quoi nous nous attendions», s'enthousiasme Habib Bel Hedi, responsable du CinemAfricArt, qui ajoute : «Plusieurs séances affichent complet un, voire deux jours à l'avance, et ce grâce au système de réservation que nous avons mis en place afin d'éviter d'avoir trop de foules.»
Objectif : équiper la salle de son propre dispositif numérique
Trois téléphones servent à prendre les réservations sur une ligne commune, tandis que les billets sont récupérés à un guichet unique, selon des horaires précis. Cette stratégie marche plutôt bien, et les responsables du CinemAfricArt comptent particulièrement dessus pour leurs projets d'avenir. S'ils ont loué ce dispositif numérique pour projeter les deux dernières réussites mondiales en 3D, c'est pour avoir le financement nécessaire afin d'équiper la salle de son propre système numérique en octobre. «C'était notre but dès la réouverture de l'espace, explique Habib Bel Hedi, mais nous n'avions pas trouvé les moyens nécessaires. Grâce au numérique, il n'y aurait plus de contraintes majeures ; nous jouirions d'un gain en temps considérable, puisque nous n'aurions plus besoin de transporter les copies, qui seraient reçues sur CD, ou par internet ou même via satellite. Et, surtout, ce serait moins coûteux, puisque, pour transporter une seule bobine, il faut débourser pas moins de 1000 DT.»
Cette option, amorcée par l'expérience 3D afin de financer l'équipement numérique de la salle, mais aussi pour le plaisir cinéphilique – malheureusement occasionnel – du public tunisien en manque de sensations fortes, serait la solution pour voir plusieurs films à l'affiche rue du 18 janvier, et pourquoi pas un film toutes les semaines. À quelques exceptions près, relevées par H. Bel Hedi : «Nous continuerions à utiliser les bobines pour les ciné-clubs, les films tunisiens ou les films de répertoire.»
Il est clair, par conséquent, que le CinemAfricArt ne changera en rien sa ligne éditoriale, ce qui ne manque pas de rassurer. La salle ne versera jamais dans les blockbusters – «Non, on ne projettera pas ‘‘Le choc des Titans''», dit Bel Hedi en riant – et restera fidèle aux auteurs, «qu'ils réussissent ou pas». «Nous ne sommes pas obligés de ne soutenir que les auteurs qui ne réussissent pas ; personne ne peut nier l'enracinement de Burton et de Cameron dans le cinéma d'auteur commercial… »
Un compromis semble avoir été trouvé au CinemAfricArt pour rester fidèle à ses principes et faire vivre, ou plutôt survivre l'espace. La numérisation des salles pourrait donc être un premier pas face au piratage.


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