Riadh Charfi : “Ce fut difficile” Comme prévu le Club Sfaxien a réussi à se qualifier au prochain tour de la Coupe de la CAF en faisant valoir, pour ce faire, sa grande expérience dans les joutes continentales face à un adversaire égyptien faisant figure, à ce niveau de néophyte. Le Petrojet, la force montante du football du pays des Pharaons, a, en effet, donné du fil à retordre à notre représentant non pas à Suez uniquement en match aller mais aussi sur la pelouse du " M'hiri ". Les protégés de Mokhtar Mokhtar ont même réussi à dominer les débats durant la majeure partie de la première mi-temps mais ils ont manqué de finish à l'approche des bois sfaxiens. A l'évidence, ils ont été plus ou moins pénalisés par leur manque de métier dans les moments décisifs du jeu. Ceci ne doit pas cependant occulter la très bonne organisation défensive des Sfaxiens qui ont livré, à ce niveau, un match plein tactiquement. La défense haute du CSS Le staff technique " Noir et Blanc " connaissant bien que Petrojet est un ensemble technique qui réussit à développer un football de qualité axé sur un progressif travail d'approche et, de ce fait, a besoin d'espaces pour manœuvrer. Il fallait donc le contrecarrer en exerçant sur lui un double marquage de zone et sur le porteur du ballon. L'équipe égyptienne a été, en effet, sensiblement gênée par le pressing sfaxien exercé depuis le milieu du terrain voire dans les zones de ce dernier. Toujours est-il que le dispositif sfaxien a réduit le danger des avants du Petrojet à sa plus simple expression. Nous avons enregistré , en effet, deux ou trois occasions dignes de ce nom durant toute la rencontre. Fateh Gharbi sur le flanc gauche et Yussufu sur le côté opposé ont réussi à fermer les issues devant Walid Souleïmane, Mohamed et Habib Chaâbène entre autres. Le CSS tout en subissant le jeu de son vis-à-vis, réussissait à se créer les occasions de but les plus sérieuses surtout sur des tirs de Kamel Zaïem, dont trois ou quatre sur coups francs directs à la lisière des 18 mètres adverses (8', 45' et 71'). Mokhtar Mokhtar l'entraîneur de Petrojet est en dépit de l'élimination satisfait du rendement des siens : " Je n'ai rien, vraiment, à reprocher à mes joueurs qui ont fait le maximum. Mais avec un arbitre pareil, la voie de la qualification nous était barrée. Le referee nigérian fut tout simplement l'autre d'un arbitrage maison et il appartient à la CAF de prendre à son encontre les décisions disciplinaires qui s'imposent. Le CSS a prouvé de nouveau qu'il constitue une grande équipe et je lui souhaite pleine réussite dans cette compétition ". Dans le camp sfaxien, l'entraîneur adjoint Riadh Charfi reconnaît totalement que la qualification fut très difficile : " Je m'attendais à une tâche difficile contre une bonne équipe de Petrojet qui n'a rien vraiment à envier à la fine élite des clubs égyptiens. Ce n'est pas par hasard qu'il termine à la 3ème place au classement. Le match retour nous était délicat à négocier après le nul sur le score de un but partout de l'aller. Il s'agit, en effet, d'un résultat piège difficile à gérer. En plus de ces considérations il faudrait ajouter les absences déplorées par notre groupe Celui -ci était en effet amputé de pas moins de quatre éléments qui ont leur poids dans le jeu de l'équipe. Notre qualification nous la devons finalement à notre meilleure expérience et surtout à notre organisation tactique notamment au niveau du jeu de la défense. Pour conclure, je dirais que cette qualification est venue réconforter davantage le groupe et consolider la sérénité qui le caractérise à quelques jours seulement de la finale de la Coupe et c'est de bon augure.