La dernière fois que l'US Monastienne a vécu une pareille situation de fin de saison difficile, c'était en 2001-2002, flirtant même avec l'avant-dernière place du classement. Depuis, grâce à une meilleure organisation tant au niveau de la gestion sportive qu'administrative, le club a changé de standing, finissant même son parcours (2005- 2006- 2007) avec des positions frôlant parfois l'exploit. Sauf que cet élan n'a pas été bien poursuivi dans le temps : les causes sont innombrables. Pour l'actuelle saison et au vu du bilan de la phase «aller» déjà, il fallait apporter quelques améliorations : deux victoires contre cinq défaites et six résultats de parité, maigre moisson. En général, lors de la phase « retour », le groupe corrige sa trajectoire, se ressaisit. Or, force est de reconnaitre qu'à l'issue de l'avant-dernière journée, si en terme de points, le bilan n'est guère loin du précédent ( 13 points au retour contre 12 à l'aller), la situation que vit le club n'est guère rassurante. Le spectre de la relégation n'est pas éloigné pour autant. Savoir saisir sa chance L'ultime journée face au CSS à Sfax s'annonce crucial pour toute la famille «usémiste». Seule la victoire assurera au club le maintien en Ligue 1. Cette dernière chance, pourtant l'équipe l'avait entre les mains lors du dernier derby sahélien, mais elle n'a pas su la saisir. En effet, face aux Etoilés, d'abord les protégés de L Rhim n'ont pas profité de leur supériorité numérique devant un adversaire réduit à dix pendant presque une heure durant. Ensuite, il faut vraiment manquer de chance pour rater un but, qui plus est sur penalty et donc la victoire à seulement trois minutes du coup de sifflet final. Enfin, sur le plan des choix tactiques , il faut admettre qu'à un moment de la partie, prendre des risques en avançant d'un cran était la seule solution pour forcer la décision…Bref le destin. Aujourd'hui, quoique l'on puisse penser côté joueurs et public, la page doit être tournée et ne se consacrer qu'au prochain et dernier match de la saison . Celui par lequel les camarades de Skhiri devront sauver leur saison et rester parmi l'élite du football national. L'on ne peut plus être clair, l'obligation de gagner à laquelle sont tenus les joueurs est une obligation de résultat qui ne saurait souffrir d'aucune équivoque. Lotfi Rhim, le coach, le sait ; c'est en ce sens qu'il a mis à profit cette mini-trêve pour retaper le moral de ses joueurs et leur redonner confiance en vue de ce dernier obstacle, qu'est le CSS.