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Après la mise à niveau, l'optimisation des filières
« Perspectives et enjeux de la formation professionnelle en Tunisie »
Publié dans Le Temps le 19 - 05 - 2010

Le ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi a organisé, hier, en collaboration avec l'Agence Française de Développement un atelier sous le thème « les perspectives et enjeux de la formation professionnelle en Tunisie », durant lequel, une synthèse des capitalisations de l'expérience de l'AFD, a été exposée. Un bilan diagnostic des réalisations enregistrées dans le cadre du programme de mise à niveau de la formation professionnelle et de l'emploi MAFORME (entamé en 1996) a permis d'évaluer l'expérience en Tunisie et les horizons à venir.
M. Mohamed Agrebi, ministre de la Formation Professionnelle de l'Emploi a prononcé l'allocution d'ouverture et M. Roger Goudiard, directeur de l'AFD à Tunis, a présenté une introduction à l'atelier.
La formation professionnelle et le développement économique
M. Mohamed Agrebi a souligné l'importance de la formation professionnelle et sa place au sein du programme présidentiel. Ce dernier a pour but d'optimiser et de développer cet outil jugé essentiel dans l'amélioration de la compétitivité des entreprises. Cela revient à la qualité de la productivité des ressources humaines optimisée par la formation. Ainsi cette dernière serait un principal outil de soutien à l'emploi.
Le ministre a soulevé sept axes majeurs du développement de la formation professionnelle, selon le programme présidentiel. Il faudra fixer les besoins et l'évolution de l'économie afin de déterminer le dispositif de la formation selon des normes qualitatives et quantitatives précises.
Le second axe consiste en le rapprochement entre la formation et l'entreprise par la mise à disposition d'outils de pilotage régional. Le troisième axe est la confirmation de la priorité de former avec l'entreprise et le renforcement de la formation en alternance.
Il faudra également valoriser la formation professionnelle et l'ouverture de ses horizons par l'amélioration de la qualité et de la qualification.
Il est aussi essentiel d'optimiser la qualité de la formation professionnelle par les certifications de niveau international et par la création de centres d'excellence. Les organisations professionnelles devraient par ailleurs s'impliquer dans le pilotage de la formation dans l'optique d'un partenariat avec les centres de formation. Le dernier axe valorise le secteur privé et incite à la révision des instruments de financement de la formation professionnelle.
Pour finir, M. Mohamed Agrebi a expliqué qu'une forte synergie entre les deux pôles de l'acquisition des compétences – entreprise et centre de formation –sont des éléments importants au développement de la réactivité et de l'anticipation. Il a en outre souligné l'importance de l'apport de l'AFD, de l'UE, de la Banque Centrale et de la GTZ dans le secteur.
Expérience acquise des projets
de formation professionnelle financés pas l'AFD en Tunisie
« La Tunisie possède des atouts pour proposer à la région un modèle de politique publique de formation » a souligné M. Roger Goudiard qui s'est également félicité de l'intensité de la collaboration franco-tunisienne en matière de formation.
Il a rappelé que le développement de la formation a été l'une des réformes entreprises par l'Etat en 1996 en marge de l'accord d'association de la Tunisie avec l'UE. En effet, 25% du budget de l'Etat et 7% du PIB sont accordés annuellement à l'éducation, à la formation et à l'enseignement supérieur.
La Tunisie reste malgré cela confrontée au problème de l'emploi. D'ailleurs, la population en âge de travailler croît de 140000 personnes par an. Elle est de 70000 diplômés du supérieur, 40000 de la formation professionnelle et 30000 sans qualifications. La croissance quant à elle, crée environ 80000 emplois par an. La qualité des ressources humaines représente alors un important enjeu, d'où la nécessité de l'optimiser pour attirer l'investissement étranger. Il est également nécessaire d'impliquer les entreprises dans le choix des filières, la définition des programmes, l'apprentissage en alternance, la co-certification et la gouvernance des écoles.
Un partenariat avec les centres de formation de la rive nord de la Méditerranée est également important. L'Union pour la Méditerranée permet par ailleurs au modèle tunisien de consolider ses précédentes stratégies de collaborer avec le Centre de Marseille pour l'intégration méditerranéenne.
Mouldi Bedoui, directeur des relations avec les entreprises au MFPE
« Il faudra optimiser le système de la formation pour qu'il soit conforme aux normes internationales »
« L'enjeu est constitué de deux points : la conservation des acquis grâce à la mise à niveau de la formation professionnelle et l'amélioration du système de la formation pour qu'il soit à la hauteur des normes internationales compétitives vu que l'économie tunisienne se mondialise.
Cela permettra aux investisseurs étrangers de trouver les ressources humaines et la main-d'œuvre qualifiée et compétentes et de s'implanter ici. Nos entreprises pourront également optimiser l'exportation. L'expérience de la formation professionnelle est jusqu'ici réussie puisque l'adéquation entre la production et la formation est de 80%, mais le but de l'étude et de mettre en œuvre des stratégies afin que le pourcentage atteigne les 100%, et aussi afin d'améliorer la qualité de la collaboration avec l'entreprise. Le but est de mettre en place un conseil d'établissement et le texte juridique qui manque jusque là et qui devrait accompagner le fonctionnement des centres.
Assurer une réactivité permanente entre l'entreprise et les centres de formation est également l'un des objectifs de l'atelier afin de tracer les besoins et les compétences nécessaires. Dans ce but, des pôles d'excellence seront lancés et qui intégreront tous les niveaux jusqu'au diplôme d'ingénieur en établissant des partenariats forts entre ces pôles tunisiens et des homologues étrangers (un partenariat existe déjà avec la France et un autre sera établi avec l'Angleterre et peut-être aussi avec le Canada). Cela a pour objectif de mettre en place un système de co-diplomation et de co-certification. Les spécialités prioritaires dans ce projet d'excellence sont la construction, la télécommunication, l'agroalimentaire, l'électronique, l'électrique et la mécanique. La capacité d'accueil devrait également être augmentée de 100000 (actuelle) à 150000 en 2014.
Un système de suivi serait aussi mis en œuvre afin d'accompagner les jeunes dans leur intégration professionnelle ou dans le lancement de projets. Des pépinières d'entreprises seront présentes dans les centres et qui seront aussi une couveuse d'idées et de projets.
Le système déjà existant offre aux jeunes trois niveaux : le certificat d'aptitude professionnel, le brevet de technicien professionnel et le brevet de technicien supérieur. L'expérience tentera alors d'ouvrir de nouveaux horizons, comme celui de l'ingénieur professionnel. Une collaboration devrait exister dans le même cadre entre le ministère de la formation et le ministère de l'éducation.
Il manque actuellement un système d'orientation et de sensibilisation concernant la formation professionnelle, ce qui impose la mise en place d'une stratégie d'information et de promotion de ladite filière.


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