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Le rôle fondamental des inspecteurs
Culture de la qualité dans notre système éducatif
Publié dans Le Temps le 05 - 06 - 2010

Le colloque d'Hammamet vise à mener une réflexion sur les composantes essentielles d'une éducation de qualité permettant de gagner le pari du succès. L'accent a été mis, à cette occasion sur le rôle majeur que jouent les inspecteurs pour relever les défis de l'édification de la société du savoir à travers la consolidation de l'enseignement et de l'éducation et l'instauration d'une école moderne confortant la qualité de l'enseignement.
M.Hatem Ben Salem ministre de l'Education a précisé lors de l'ouverture de ce colloque la démarche adoptée par la Tunisie pour l'amélioration des méthodes et programmes de l'enseignement scolaire et la mise en place d'un nouveau programme pour la mise à niveau des écoles primaires, de l'enseignement de base et secondaire à travers l'exploitation optimale des nouvelles technologies dans le système éducatif, l'enrichissement de la vie scolaire par la diversification de l'esprit d'initiative. « Les inspecteurs ont un rôle à jouer dans l'évolution de notre enseignement et dans cette démarche qualité. C'est un concept multidimensionnel, qui touche toutes les fonctions et activités : les programmes, les ressources humaines, les élèves,, l'équipement, les services et l'environnement .Quel type de programmes pédagogiques et de contenus scientifiques (modules etc.) faudrait-il initier à l'avenir? Quelle organisation des disciplines, des filières, des cycles, des diplômes devrons-nous promouvoir? Nous devrons a affirmé M.Ben Salem nous adapter aux standards internationaux. L'enseignement représente un facteur important de la construction du capital humain. Mais il ne faut pas oublier que l'enseignement a aussi une fonction de diffusion des valeurs de la société. Il ne faut pas courir le risque de créer un système éducatif si étroitement configuré pour répondre aux besoins du marché du travail immédiat qu'on en oublie les savoirs essentiels et durables. Pour améliorer la qualité de notre système éducatif dans son ensemble, il faut donc une forte mobilisation de tous les acteurs pour une réflexion en profondeur et toute une révolution mentale. L'Ecole doit changer ses modes de fonctionnement. Elle doit répondre aux besoins de la société et du marché dans cette conjoncture économique si difficile. Et là la Tunisie a su mobiliser tous ses moyens et notamment un grand budget pour améliorer la qualité de notre enseignement. Ce forum qui réunit plusieurs compétences pédagogiques a pour objectif d'approfondir la réflexion autour de la qualité de l'enseignement, de la concordance de ses différentes composantes avec les critères internationaux et des moyens de les promouvoir, et de chercher les meilleures approches pouvant être adoptées pour améliorer le niveau scientifique de nos enfants. Nous sommes certes sur le bon chemin mais il nous reste beaucoup à faire et pour réussir ce pari, il faut inculquer à nos futures générations les bonnes manières quittes à sanctionner ces abus qu'on ne tolère pas dans notre système éducatif. La cloche a sonné. Nous devrons nous mettre au travail et instaurer cette culture de la qualité dans notre enseignement.
Cheval de bataille
L'amélioration de la qualité du système éducatif en Tunisie est un des chevaux de bataille du pays tant l'intégration dans l'économie mondiale suppose des bases de savoir certaines, à tous les niveaux et tous azimuts. « Cette bataille pour la qualité a dictée notre gouvernement la nécessité d'affecter de grandes ressources à l'enseignement. Notre système éducatif doit préparer les générations futures à un monde de plus en plus complexe et globalisé. Certes a noté le ministre la mission de nous tous est de combler certaines lacunes au niveau de notre enseignement notamment la maîtrise des langues où un grand effort doit se faire. La formation si elle n'est pas obligatoire vise avant tout à améliorer la qualité de notre enseignement. Ces cercles quoique contestés par certains sont d'un grand apport pour l'enseignant et nous avons enregistré avec satisfaction l'inscription de 56 mille enseignants dans les cours de formation dans les TIC soit 36 heures gratuitement. Figurez-vous a précisé le ministre un module coûte environ 400 dinars. Parmi les mesures annoncées par le ministre, la révision des méthodes de recrutement des enseignants car dit-il nous voulons des instituteurs ou des profs qui ont une vocation et qui croient à cette noble mission celle d'inculquer le savoir et l'éducation à nos enfants. Et là, le ministre a exhorté les inspecteurs a analyser tous ces dossiers avec franchise et une critique bien fondée. On retiendra particulièrement l'intérêt accordé à l'insertion de nos jeunes dans le circuit économique. Il faudrait sensibiliser toute la société à l'environnement économique et à partir de l'année prochaine nous avons programmé une journée des métiers où sera dispensée une formation à la fois technique permettant aux apprenants d'acquérir des compétences qui ouvrent devant eux des horizons soit pour rejoindre le cursus d'enseignement secondaire menant vers le baccalauréat, soit d'intégrer le monde du travail. Ces établissements accueillent des parents, des professionnels qui font apprendre à nos jeunes certains métiers.
Communication positive à l'école
Notre école doit évoluer. Elle a besoin d'une communication positive. Finie l'école répressive où l'enseignant qui use de son bâton et de son pouvoir pour sanctionner ses élèves. La recherche de la qualité exige aussi une révision de nos méthodes pédagogiques et là le ministre a souligné le rôle des tableaux interactifs pour faciliter les apprentissages dans l'ensemble des disciplines. Avec les tableaux blancs interactifs, l'enseignant devient celui qui accompagne les élèves dans des activités didactiques où ils sont en position d'avoir à comprendre. Celui-ci sera de plus en plus appelé à établir une relation nouvelle avec l'apprenant, passer du rôle de soliste à celui d'accompagnateur, devenant désormais non plus tant celui qui dispense les connaissances que celui qui aide ses élèves à trouver, à organiser et à gérer le savoir donc à améliorer la qualité de notre enseignement. Nous espérons généraliser ces tableaux avec un contenu tunisien et notre objectif est de dépasser le taux des Français et pourquoi pas atteindre un jour celui des Anglais qui est de 80%. Un grand chantier nous attend Ce constat sur le niveau de la qualité pose la nécessité de revoir plusieurs insuffisances en matière de méthodes, de structures, d'outils d'évaluation et surtout de ce passage automatique dans les classes. Le rôle des inspecteurs est de se pencher sur ces sujets, proposer ders réformes en toute objectivité, conseiller leurs enseignants, les former … sont autant de leviers pour faire évoluer les pratiques des uns comme des autres. » Il est vrai que le métier de l'inspecteur a fortement évolué, comme est en train d'évoluer le métier de professeur des écoles. L'inspecteur ne peut plus être le « notable » de sa circonscription car il doit, au-delà de l'impulsion, co-construire l'Ecole de demain avec les équipes enseignantes et de là on peut renforcer cette notion de qualité dans notre enseignement. Nul doute que cette journée aura un impact très positif sur notre enseignement qui passe par une grande mutation et qui est appelé à dispenser un savoir de qualité. Un tel constat invite à une union solidaire de tous les enseignants, des parents, des élèves et de tout l'environnement, pour promouvoir une autre forme de diffusion du savoir (et non d'une trop vague « culture » telle qu'elle est aujourd'hui définie). L'enjeu est d'importance. Ensemble afin de défendre le savoir et la qualité de notre système éducatif.


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