Le Temps-Agences - Tiraillé entre les arguments économiques, climatiques et l'hostilité des Allemands à l'atome, le gouvernement d'Angela Merkel n'en finit plus de se débattre avec le nucléaire, mais a promis une décision pour la fin du mois. Quel sursis octroyer aux centrales nucléaires, qui auraient dû fermer progressivement d'ici 2022 selon les plans sociaux-démocrates/écologistes de Gerhard Schröder (1998-2005) ? Comment et combien de temps taxer les groupes énergétiques en contrepartie du report de la fermeture des 17 réacteurs promis par la chancelière ? Et comment composer avec une opinion majoritairement opposée à cet allongement de durée de vie, alors que des élections législatives se dérouleront dans six Etats régionaux l'an prochain ? Selon un sondage rendu public vendredi 59% des Allemands sont opposés à un allongement de la durée de vie des centrales nucléaires. La coalition conservatrice-libérale (CDU/FDP), empêtrée dans ce dossier depuis son arrivée au pouvoir il y a bientôt un an, doit annoncer le 28 septembre un plan fixant les grands axes de la politique énergétique pour les décennies à venir. Berlin présente le nucléaire comme un mal transitoire "nécessaire" pour permettre l'avènement de "l'ère des énergies renouvelables", comme l'a dit mercredi Mme Merkel.