Nous avons été contactés par le directeur du bureau régional d'une institution privée qui nous a raconté ses déboires à la Sonede de Sfax : «Mon entreprise ayant fait l'acquisition d'un nouveau local, je me suis rendu, ce lundi 06 septembre 2010 à 10h30, au siège de la Sonede centre-ville, d'abord, pour m'enquérir des documents nécessaires à l'accomplissement des formalités relatives au transfert de l'abonnement, souscrit au nom de l'ancien propriétaire. A 11h15, de retour, muni des papiers exigés, j'étais à mille lieues, d'imaginer qu'une formalité aussi banale allait s'apparenter à un saut d'obstacles voire même à un véritable parcours du combattant. En effet, la préposée au guichet a exigé, entre autres documents, l'original de l'attestation d'acquisition dudit local qui comporte le numéro du compteur de la Sonede, mais n'a pas consenti à me remettre la décharge que j'avais exigée, prétendant que la remise de ladite décharge était du ressort de sa collègue du bureau d'ordre sis à l'étage au-dessus. Nouveau refus de la part de cette dernière qui m'oriente vers une tierce collègue à l'étage au-dessous. Là aussi, c'est un troisième refus tout aussi catégorique. Explication : non seulement la dame ne serait pas habilitée à me délivrer la problématique décharge, mais surtout, elle ne disposait pas de l'original du document précédemment cité. La solution ? Reprendre contact avec la première fonctionnaire citée et lui demander de confirmer la réception du papier en question auprès de sa collègue pour que celle-ci me rédige la maudite décharge. Ainsi, ballotté à souhait, à bout de souffle, à bout de patience et de guerre lasse, je demande à voir le directeur de l'institution. Réponse laconique : « Monsieur le directeur est occupé. » Qu'à cela ne tienne ! Je demande alors un rendez-vous, pour plus tard, étant appelé ce jour-là par des affaires urgentes. « Impossible, M. le directeur ne sera là ni demain ni après-demain. Par conséquent, si vous tenez à être reçu , vous n'avez qu'à l'attendre ! ».On ne peut plus clair ! Entre-temps, le miracle s'est produit annonçant la fin du marathon, le bout du tunnel, quoi ! En effet, il ne restait plus qu'une ultime formalité, en l'occurrence, le règlement de la redevance afférente à la prestation souhaitée, auprès du caissier. De nouveau, accroc imprévisible: l'imprimante s'est mêlée de me jouer un mauvais tour, en tombant inopinément en panne. Quand elle fut enfin remise en état de marche, j'ai eu la naïveté de croire que c'était, cette fois-ci, la délivrance. Mais là aussi, nouveau rebondissement et nouvelle désillusion : il était déjà midi, c'est-à-dire, l'heure de fermeture de la caisse ! Et dire que j'étais le seul client présent ce jour-là à la Sonede ! Que ce serait-il advenu de moi si j'avais à chaque fois à reprendre la queue ? Voilà, comment, dans certaines administrations publiques, le manque d'initiative, la désinvolture, l'incompétence et la mauvaise volonté peuvent compliquer l'existence au citoyen, lui donner du fil à retordre et le faire souffrir. » Sans commentaire !