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Trois jours de kermesse pour les plus jeunes… avant la rentrée !
Fête de l'Aïd : Le rituel reconduit à un élément près
Publié dans Le Temps le 11 - 09 - 2010

Mosquée, cimetière et liesse mesurée pour les ainés
La célébration de l'Aïd el Fitr suit un rituel quasiment identique dans tous les pays arabes et musulmans. Que l'on habite dans une grande cité ou dans un village reculé de la campagne, on vit la fête suivant un scénario fixé par des traditions séculaires presque inchangées. En fait, l'Aïd commence le dernier soir de Ramadan. Jeudi dernier, à Tunis, l'Avenue Habib Bourguiba était noire de monde une heure seulement après la rupture du jeûne. La Médina aussi grouillait de gens.
Petits et grands étaient sortis pour les derniers achats de la fête ou bien pour vivre de plus près la kermesse citadine et y prendre part. Pour une fois, les expressions « liesse » et « allégresse » n'étaient pas usurpées pour décrire l'ambiance festive qui animait la capitale et ses environs. Pour beaucoup de fêtards, la soirée s'est poursuivie bien au-delà de minuit. Entre courses, promenades et courtes pauses sur les terrasses des nombreux cafés de la ville, la veillée de l'Aïd s'est même prolongée jusqu'à l'aube de vendredi. En effet, un tour en ville effectué très tôt le jour de l'Aïd nous a permis de vérifier que certains commerces de Tunis (les cafés notamment) sont restés ouverts toute la nuit.
Tous à la mosquée puis au cimetière
Vendredi matin donc, notre sortie matinale commença à 6 heures, juste au moment où les haut-parleurs des mosquées commençaient à émettre les psalmodies et les louanges à Dieu rituels. Dans notre immense quartier, des groupes plus ou moins nombreux d'hommes, de femmes et aussi d'enfants se dirigeaient vers la grande mosquée du coin dont la salle de prière et la cour étaient déjà submergées de fidèles. Aux alentours, quelques adolescents improvisèrent une partie de football bien matinale tandis que des jeunes de plus de 20 ans installaient les « barbecues » de l'Aïd pour les incontournables grillades de merguez. En ville aussi, notamment du côté de la Place de Barcelone, ces restaurateurs d'un jour s'établirent dès potron-minet à tous les coins visibles ou dérobés de la cité qu'ils embaumaient du fumet de leurs saucisses grillées. Après la mosquée, les Tunisiens prennent habituellement le chemin des cimetières pour se recueillir sur les tombes des êtres chers disparus. Nous nous sommes rendus à El Jellaz vers 7 heures : les visiteurs commençaient à affluer en petits groupes familiaux le plus souvent. Là aussi, on s'adonne à quelques commerces de circonstance : pour des montants plutôt modiques, on vous lit quelques versets du Coran, ou l'on repeint la tombe de votre parent décédé. On rencontre aussi des amis, des voisins ou de lointaines connaissances, venus tous pour honorer la mémoire des morts dans une atmosphère de recueillement, d'émotion et de sympathique compagnie.
La fête des « petits » en compagnie des « grands »
Vers 9 heures, une ondée arrosa le centre-ville après un lever de soleil printanier. Mais très vite, le beau temps reprit le dessus pour permettre aux petits de sortir dans la rue ou d'accompagner leurs parents dans des visites de famille suivies de sorties au Belvédère ou dans les parcs de loisirs de la proche banlieue tunisoise. Des jouets de toutes sortes dans leurs mains, les enfants étaient impatients de les montrer à leurs amis, voire d'en acheter d'autres avec l'argent offert à la maison ou chez les proches. A ce propos, nous fûmes témoins vendredi matin d'une scène originale à l'intérieur d'un grand café de l'Avenue Habib Bourguiba. Un père de famille quinquagénaire qui s'était fait accompagner par ses trois enfants, sortit trois billets de dix dinars et les répartit entre ces derniers. Du coup, les 5 amis qui lui tenaient compagnie mirent la main à leurs poches et offrirent chacun le même montant aux bienheureux pubères ! Nous avons aperçu par ailleurs des jeunes plus indépendants dépenser généreusement leur « mahba » dans des jeux de hasard, sur les terrasses de cafés ou dans les gargotes de rue ! A quelques jours seulement de la rentrée scolaire, on préfère ne pas se priver des derniers amusements de l'été avant de vaquer aux occupations sérieuses de l'automne !
Badreddine BEN HENDA
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Boumendil et ses débris !
Le marché des jouets réalise des records de bénéfices pendant la semaine de l'Aïd el fitr. La palme du souk le plus prospère revient dans ce domaine aux commerçants du marché parallèle. Jeudi soir, à Boumendil, la clientèle se comptait par milliers. Cela provoqua une bousculade monstre durant plus de 6 heures. Le lendemain, les traces de la joyeuse pagaille étaient encore visibles à 10 heures 30 du matin. Les débris de la fête s'amoncelaient des deux côtés de cette rue commerçante unique en son genre. Deux employés de la municipalité tentaient de déblayer les lieux en constatant amèrement le volume désespérant des immondices à ramasser. En effet, il y en avait pour deux ou trois jours de travail et pour 15 à 30 bennes d'ordures. Au milieu de cette immense « décharge », quelques marchands de jouets, sûrement insatisfaits de la recette de la veille, proposaient leurs marchandises à de rares passants de 10 à 70 ans !
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Encore du trafic sur les routes
On était au premier jour de l'Aïd, mais les gens continuaient à rentrer au bled par train, en louage ou en prenant le bus. La gare routière de Bab Alioua était restée ouverte la veille jusqu'à minuit et vendredi, elle accueillait ses premiers voyageurs à 6 heures pile, notamment des passagers vers des destinations lointaines comme Gafsa, Sidi Bouzid et Kasserine. Les louagistes d'en face peinaient en revanche à réunir des voyageurs en direction du Cap-Bon et de Siliana. « Le trafic est pénible ce matin, nous explique l'un d'eux, parce que les passagers virtuels sont déjà rentrés depuis mercredi et jeudi. Cela fait plus d'une heure que je suis ici et je n'ai que 5 voyageurs ». A la station de Moncef Bey, on vivait à la même heure, la situation inverse : ce sont les voitures de louage qui manquaient et pas vraiment les passagers. Les quais de la gare ferroviaire de la Place de Barcelone accueillaient, eux, plus ou moins de monde selon les destinations. Quelques transporteurs clandestins rôdaient tout autour de ces différentes stations, mais visiblement on leur préférait les transports publics légaux. Nous en avons vu un, très jeune et qui conduisait une spacieuse voiture de location, en train de marchander le prix de ses services avec un groupe d'adolescents manifestement avertis. Pour le même tarif qu'un louagiste, il prit les cinq jeunes vers on ne sait où. Puisse Dieu les mener à bon port sains et saufs. En tout cas, les agents de la circulation veillaient au grain depuis les premiers jours de jeûne, et pour dire honnêtement les choses, la sécurité durant le mois de Ramadan et à l'occasion de l'Aïd fut des plus scrupuleuses et des plus efficaces.


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