- Tout une éducation à faire ... Ces derniers temps, une campagne médiatique a mis en exergue les dangers d'une pathologie aux conséquences d'autant plus dramatiques qu'elles sont aisément évitables : Il s'agit bien du SIDA ! Initiative méritoire mais encore incomplète ! Car, focaliser sur une maladie, certes gravissime quoique relativement rare dans nos contrées, et en occulter dans la foulée d'autres de la même famille, et autrement plus fréquentes (maladies vénériennes qui sont dues pratiquement aux mêmes causes et aux mêmes sources) est limitatif. L'éducation sexuelle de la plupart de nos ados est quasi nulle en raison de la persistance des tabous à la cuirasse dure,( des efforts de sensibilisation devraient être entamés à tous les niveaux) la libération des mœurs, la mixité, les chaînes TV, l'Internet etc, tous ces facteurs et bien d'autres ont fini par créer un climat propice à l'émergence de ces maladies sexuellement transmissibles (MST). Il serait donc utile de passer en revue les plus courantes et les plus dangereuses : la Syphilis, la Blennorragie venant largement en tête devant le Chancre mou et la maladie de Nicolas Favre.
l'habit ne fait pas le moine Un dicton serait bien d'actualité pour aborder la question : « l'habit ne fait pas le moine » ! Ne jamais se fier aux apparences car l'aspect extérieur a beau être (pour les deux sexes) des plus tentants, engageants, rassurants, on peut facilement tomber sur un(e) malade qu'aucun symptôme distinct ne désigne comme tel (le), c'est quasiment asymptomatique. L'adage s'applique particulièrement aux amateurs (trices) collectionnant sans relâche les rencontres fortuites, occasionnelles...à l'emporte pièce quoi ! Il est donc nécessaire d'informer quant aux risques encourus par le recours abusif aux rapports sexuels non protégés. Ce devrait être une donnée des plus élémentaires pour ne pas laisser la jeunesse au bord d'un gouffre. Il serait approprié, urgent d'œuvrer dans ce sens pour les sensibiliser : jeunes et moins jeunes contre les dangers réels de pareilles pratiques. Certes, le sujet est difficilement abordable avec les parents mais un effort devrait être cependant consenti par les éducateurs (parents et enseignants) pour assurer des séances d'éducation sexuelle aux lycées, dans les maisons de jeunes lors des stages d'avant match, là où on enregistre un rassemblement de jeunes pour attirer leur attention sur les périls qui les guettent en se complaisant dans la collection des connaissances de passages. Des spots TV savamment concoctés, discrets et ménageant les sensibilités peuvent être d'un apport inestimable. Il serait par ailleurs souhaitable de ne jamais laisser son enfant dans le besoin. Il (elle) devient vulnérable et peut facilement succomber à la dérive représentée par un aîné plein aux as. Il faut éduquer et protéger la jeunesse contre les risques de dérive.
Mohamed Sahbi RAMMAH
Les principales « MST » et leurs symptômes :
La Syphilis C'est une maladie infectieuse, contagieuse, qui se contracte au cours d'un rapport sexuel avec un(e) partenaire infecté(e), elle a longtemps été considérée comme « maladie honteuse ». Trois stades la définissent : *Syphilis primaire, caractérisée par un chancre reposant sur une base indurée, cartonnée mais nullement douloureux, n'inquiétant nullement le porteur ; une lésion survenant 15 à 25 jours après le contage au point d'inoculation. Son siège est donc des plus variables selon les modalités des relations sexuelles, et il serait vain de citer les diverses régions où il peut apparaître ! Un piège classique cependant : le chancre de l'amygdale est toujours pris pour une angine... Non traité, le chancre disparaît de lui-même et on passe au stade suivant. *Syphilis secondaire, avec apparition vers la dixième semaine d'une éruption non prurigineuse faite de petites taches rosées : la roséole. Une alopécie aux tempes, de la fièvre, une lassitude et de petits ganglions partout complètent le tableau. Plus tardivement, constitution de boutons papuleux, infiltrés cuivrés ou rose foncé aux paumes et aux plantes. Des crêtes de coq au voisinage des orifices naturels sont souvent prises pour des verrues et donc...ignorées, non traitées. *Syphilis tertiaire : Au bout de quelques années (de 3 à 20 ans) éclosion de nodosités de la taille d'une noix qui suppurent, c'est la gomme provocant des mutilations, perforation de la voûte palatine, de la langue, du nez, déformation voire destruction des os. L'insuffisance cardiaque, la rupture de gros vaisseaux entraînant une mort subite, la paralysie générale font partie des complications graves de ce stade tardif.
La blennorragie (Chaude Pisse) Infection faisant suite à un rapport suspect, et que la majorité « traite » sans succès par ailleurs en ingurgitant le persil « Maadnous » bouilli !!! Douleurs intenses à la miction chez l'homme (chaude pisse) apparaissant 3 à 9 jours après le contact, avec écoulement urétral purulent, épais, jaune verdâtre. Chez la femme, le tableau peut être aigu similaire à celui de l'homme ou évolue de façon sournoise avec cependant des poussées subaiguës. Correctement traitée la maladie guérit définitivement. Non ou mal appréhendée, bonjour les dégâts : l'appareil génital en entier peut être pris : balanite, prostatite, épididymite, orchite chez l'homme, métrite du corps utérin, salpingite (trompes) pelvipéritonite chez la femme. L'appareil urinaire est également atteint : cystite, pyélonéphrite. La stérilité y est très fréquente.
Le chancre mou Survient quelques jours après un rapport infestant, il est de contours irréguliers, décollés, très douloureux (diagnostic différentiel avec celui déjà vu de la syphilis), sale, recouvert d'une exsudation qui bave. Un ganglion satellite l'accompagne, suppure formant un bubon chancrelleux et finit par fistuliser à la peau.
La maladie de Nicolas Favre Une prolifération de ganglions dans la région inguinale qui finissent par fistuliser en pomme d'arrosoir. Cette maladie qui se voit surtout chez les homosexuels est responsable d'une atteinte rectale au long cours avec décharge purulente importante aboutissant inéluctablement à un rétrécissement rectal (micro rectite).