La rentrée scolaire représente pour les élèves de l'enseignement de base et du secondaire une chaîne de travail fatiguant, une rupture avec les vacances… Mais avec la rentrée universitaire qui a démarré également, ces derniers jours, la fatigue pour les étudiants, a un autre sens. C'est une accumulation de responsabilités et un voyage plein de stress. Sonia (23 ans), étudiante à l'Institut supérieur des beaux arts de Tunis (ISBAT), est confrontée, cette année, plus particulièrement, à l'épineux problème du logement. «Au départ, nous a-t-elle raconté, j'ai pu bénéficier d'un logement universitaire dans un foyer d'étudiantes, et malgré les inadaptations des premiers mois , notamment en ce qui concerne l'établissement de bons rapports avec les autres étudiantes pensionnaires, les choses se sont arrangées et on est devenu, toutes, des amies fidèles. Malheureusement, cette année, la direction a refusé de renouveler ma demande de logement. Maintenant, je cherche un studio à louer qui soit proche de l'Institut et j'espère en trouver un, selon mon goût, mais je vais perdre l'ambiance du foyer avec mes amies». Les tracas Ibtissème (24 ans), étudiante en Finances, est inscrite à l'Université de la Manouba, à l'ouest de Tunis, et elle habite à El Mourouj, au sud de la Capitale, à une grande distance de son établissement, et l'on peut imaginer les tracas qu'elle doit affronter, quotidiennement, pour aller d'un endroit à un autre. «Je fais chaque jour des kilomètres de navettes en bus et en métro entre El Mourouj où j'habite et l'Université de la Manouba où je suis inscrite, et vous connaissez tous les problèmes des moyens de transport en commun, dans la région de Tunis, encombrements, embouteillages, retards…et j'en passe. Au début, c'était extrêmement difficile pour moi de supporter tout cela, mais je me suis aujourd'hui habituée à ce rythme, Dieu merci…». Nizar (22 ans), un jeune étudiant en droit, originaire de Bou Arada, dans le Nord ouest, est, surtout, préoccupé par la manière de bien gérer le budget dont il dispose pour pouvoir couvrir tous ses besoins. ‘'Je dois veiller soigneusement à mes dépenses, au millime près, et savoir répartir sciemment le budget dont je dispose entre mes divers besoins, en logement, transport, livres, cahiers, loisirs si possible, et ce n'est pas très aisé..., a-t-il remarqué. C'est qu'au-delà des étudiants, leurs parents, quel que soit leur milieu, ne ménagent aucun effort pour leur assurer, chacun selon ses capacités, les moyens matériels et autres afin qu'ils se consacrent entièrement à leurs études, dans de bonnes conditions.