L'événement ce soir au CinemAfricArt, la projection du film « Le fils d'Amr est mort », tourné en 1975 à Guermassa dans le sud tunisien, en présence de son réalisateur, Jean Jacques Andrien, fondateur en 1973 de la société de films « Les films de la Drève » et co-fondateur en 1976 de l'association belge des producteurs réalisateurs de films. Le public aura l'honneur de rencontrer à partir de 19H00 , le cinéaste belge, Jean Jacques Andrien qui habite la ville de Battice en Wallonie et d'assister à la projection de son film dont il existe une copie restaurée . Par la même occasion, on présentera une séquence documentaire tournée à partir du 19 septembre 2010 à Guermassa par une équipe de l'ISAMM , montrant le retour de Jean Jacques Andrien sur les lieux du tournage et sa rencontre trente cinq ans plus tard avec les acteurs de l'époque pour la plupart, habitants du village. Repérer les liens entre la Tunisie et la Belgique Cet événement , nous a déclaré M. Daniel Soil, délégué Wallonie Bruxelles à Tunis, est parrainé par sa Délégation avec le concours du ministère tunisien de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine et la complicité de l'ISAMM, (Institut Supérieur des Arts du Multi-médias de la Manouba). Pour Jean Jacques Andrien, c'est une opportunité que lui offre M. Daniel Soil ,pour essayer, a-t-il dit, de repérer les liens entre la Tunisie et la Belgique et en extraire ce qui en constitue le point fort . Des liens qu'il entretenait depuis qu'il était étudiant à l'INSAS (Institut National Supérieur des Arts de la Scène de Bruxelles) avec des Tunisiens dont Mahmoud Ben Mahmoud … Il était venu en Tunisie il y a quelques années pour présenter « L'enfant endormi », un film de Yasmine Kassari , cinéaste belge d'origine marocaine. Aujourd'hui, il nous revient pour qu'on partage ensemble des moments fabuleux qui ont fait à un moment donné , le bonheur des habitants de Guermassa. Une écriture dense et subtile Une co-production tuniso belge, « Le fils d'Amr est mort » réunit dans les principaux rôles, outre les habitants du village berbère, l'acteur français Pierre Clementi. Il a été projeté en Belgique et a fait le tour du monde : Londres , Téhéran, Belgrade, Los Angeles, Sydney, Naples, Chicago, New Delhi, Cannes, Thessaloniki , Pézenas, etc… Il a eu le prix du festival international de Locarno en 1975 ; le prix André Cavens de l'Union de la Critique Cinématographique de Belgique ( 1976) . Et le scénario du film a obtenu un prix à l'A.C.C.T. ) à Paris. Avant d'assister à la présentation du film par notre éminent universitaire et critique cinématographique , Tahar Chikhaoui, nous reproduisons une petite partie de ce qu'a réservé la critique belge à propos du film de Jean Jacques Andrien. « Le fils d'Amr est mort , a-t-on écrit, n'est pas une œuvre formaliste, esthétisante, hermétique. Mais elle demande une ouverture, une disponibilité totale car chaque image est chargée simultanément de toute une série de signes qui nous renvoient à des niveaux différents et dans le film et dans nous mêmes. C'est une écriture extraordinairement dense, extraordinairement subtile dont le regard et l'ouïe ne peuvent capter qu'une partie à la fois , le reste - qui est différent pour chaque spectateur- couleurs, sons, mouvements, opérant en nous à notre insu… ». La rencontre de ce soir enfin, sera l'occasion de présenter un livre tout juste sorti aux Editions Cérès et Intitulé « Tunis Battice Bruxelles : parcours de cinéma », un ouvrage signé, Daniel Soil et illustrant les liens multiples entre gens de cinéma Tunisiens et Belges au départ de deux écoles partenaires : l'ISAMM à Tunis et l'INSAS à Bruxelles.