Bien sûr que les deux nuls concédés respectivement à l'ES Zarzis (en déplacement) et à El Gawafel (au M'hiri) ont constitué de grosses déceptions pour les Clubistes de Sfax, déceptions à la mesure des quatre points dilapidés qui ont coûté aux coéquipiers de Khalloufi quatre précieux points qui pèseront certainement lourds au moment du décompte final. Dans la foulée de ces deux faux-pas survenait la séparation à l'amiable entre le club sfaxien et son défenseur Amir Haj Messaoud. Ce dernier ayant choisi de quitter le club pour d'autres cieux qui restent à déterminer ultérieurement. Le prétexte évoqué par Hadj Messaoud à savoir que Lechantre ne le fait pas jouer régulièrement lui préférant le Ghanéen Yussufu, ne tient vraiment pas la route. Lechantre a toujours affirmé que les postes ne se donnent pas mais se méritent mettant à chaque rencontre en exécution ses convictions propres à cet égard. D'ailleurs, les changements que le technicien français apporte régulièrement à sa formation lui ont valu d'être l'objet des critiques d'une frange du public. Lechantre depuis qu'il était au Club Africain ne s'est jamais cloîtré dans des choix immuables et avant le retour de Yussufu Mamon de son pays natal, Haj Messaoud était le plus souvent aligné sur le flanc droit de la défense malgré l'inconstance ayant caractérisé son rendement. Et quand Yssufu est redevenu compétitif il est tout à fait normal et logique que Lechantre lui donne sa chance qu'il a su saisir en parvenant à repondre aux attentes notamment par sa brillante sortie contre Zanaco (match retour) au M'hiri. Mais cela ne lui fut pas suffisant pour préserver sa place de titulaire puisque Lechantre, le dimanche d'après il invita Yussufu à renforcer l'équipe des espoirs et choisit d'aligner Haj Messaoud contre El Gawafel. Cela prouve si besoin est qu'entre Haj Messaoud et Yussufu, Lechantre a fait jouer la concurrence de nature à pousser l'un et l'autre à travailler davantage pour un meilleur rendement sur le terrain. Fausses prétentions Si Haj Messaoud a jugé utile de changer d'air c'est qu'il a un petit projet en tête c'est de s'assurer un joli pactole au crépuscule de sa carrière même si au CSS il gagnait bien largement sa vie. Quand on a dépassé la trentaine c'est légitime de chercher à assurer une retraite dorée. Les responsables du club qui regardent l'avenir lui ont en chœur souhaité bonne chance et joignant le geste à la parole lui ont gracieusement offert une petite réception d'adieu. Haj Messaoud devait en être reconnaissant toute sa vie et ne pas chercher à « justifier » son départ par des prétentions aussi fausses que nulles.