Ils nous mènent par le bout du nez ces petits tyrans qui à la maison font la loi. Faut-il pour autant rétablir la fessée pour montrer à son enfant le droit chemin au sens de l'adage qui dit « qui aime bien, châtie bien » ? Il n'en est aucunement le cas, car la loi tunisienne incrimine la violence contre les enfants. Un enfant tunisien ne peut, en aucun cas, être la victime de châtiment corporel. Mais toutes les punitions ne s'évaluent pas de la même manière, car on ne peut assimiler une fessé ‘'anodine'' à de la violence à l'encontre de l'enfant. Faut-il bannir la fessée qui, sous d'autres cieux, reprend de la légitimité ? La tendance actuelle dans un pays comme la France est, en effet, pour ce châtiment corporel anodin qui remet dans certains cas les choses dans l'ordre, sans affecter la psychologie de l'enfant. C'est du moins ce que croient les adeptes de cette punition par le corps. Mais la fessée a toujours ses détracteurs qui croient en la communication pour amener l'enfant au droit chemin. « Personnellement je privilégie la communication dont j'use et abuse même. J'essaye de responsabiliser l'enfant qui doit comprendre pourquoi il est en tort. Cela lui permet d'acquérir des repères qui lui permettent de se positionner par rapport au monde qui l'entoure et de se sentir confiant. En tant qu'éducatrice, ma méthode en classe consiste à engager des discussions avec mes élèves pour qu'ils parlent, tout simplement. Car un enfant qui fait des bêtises d'une manière continuelle exprime une manière à lui d'attirer l'attention de son entourage vers lui. Mieux vaut donc parler ouvertement de ce qui le dérange.» remarque Mme Monia Jalel, professeur principal dans un lycée à Tunis. Pourtant ils sont nombreux ceux qui croient qu'on ne peut élever un enfant que par la ‘'violence''. Alors qu'il s'agit d'éduquer un enfant et non pas le dresser. Et de ce côté-là, chaque culture apporte son lot de punitions qui changent à travers le temps. La punition à travers les temps Certains parmi nous se rappellent bien des coups de bâton infligés sur les doigts ou sur la main. La gifle figure aussi au palmarès des punitions. Certaines parmi elles sont actuellement révolues. Elles ont été délaissées avec les lieux où elles étaient pratiquées comme la « falka » qui était le moyen le plus utilisé dans les écoles coraniques d'antan, moyennant des coups de bâton sur la plante des pieds. Aujourd'hui, les choses ont changé certes. Cela on peut l'observer à l'école tunisienne où malgré l'interdiction formelle de la punition corporelle en vertu de la circulaire du ministère de l'Education, certains choisissent d'abreuver d'insultes les élèves pour les rappeler à l'ordre ! Dans nos foyers les choses se présentent autrement. Certains parents flanquent une bonne punition à leur enfant qui ne comprend pas pourquoi on le réprimande. « Parfois, je suis obligée de punir physiquement mon fils même si je suis contre le châtiment corporel. Je crois vraiment qu'il faut privilégier la parole, mais dans certains cas mon enfant me met hors de mes gonds. Toujours est-il, que je lui explique à chaque fois les causes de la punition. Autrement il se sentira perdu et croira à tort que je ne l'aime pas. », confie Imen, la maman de Sélim 5 ans. Cette fois, la vérité sort de la bouche des parents.