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Recours épidermique à la violence ? Et la communication ?
Parents trop autoritaires
Publié dans Le Temps le 20 - 05 - 2008

*94 % des enfants âgés entre 2 et 14 ans ont subi l'une des formes de violence, verbale, physique et psychologique.

Les pères tunisiens sont-ils toujours autoritaires ? Combien de temps consacrent-ils à leurs enfants ? Quelle relation entretiennent-ils avec leurs progénitures ?
Les résultats affichés par l'enquête aux Indicateurs multiples MICS 3 démontrent que 94 % des enfants âgés entre 2 et 14 ans ont subi l'une des formes de violence, verbale, physique et psychologique. La même enquête a démontré que ce problème se pose de la même ampleur dans le milieu urbain que celui rural. Il n'y a pas en fait une grande différence à ce niveau entre les régions. Stressés, les parents ne trouvent pas le temps ni ne prennent la peine de communiquer avec leurs enfants. Ils ont très souvent recours aux solutions basées sur la violence. Un comportement qui a certainement des répercussions négatives d'autant plus que nous ne cessons d'accuser nos enfants d'être violents dans les écoles dans la rue ou même à la maison.

Eduquer un enfant est certes l'une des épreuves les plus difficiles auxquelles sont confrontés les parents. Ils se retrouvent tiraillés entre deux comportements ; l'autorité qui permet à l'enfant d'assimiler les interdits fondamentaux et l'affection. Mais, très souvent ils ont recours à la violence pour exercer leur autorité. La violence prend ainsi plusieurs formes, physique, verbale ou psychique. Stressés et absorbés par le rythme du quotidien, les parents ne savent pas comment réagir face à un enfant qui confirme sa personnalité et qui commence à être autonome. D'où l'adoption d'un comportement plus ou moins violent. D'ailleurs en Tunisie, 73 % de nos enfants sont victimes du châtiment corporel de la part de leurs parents. C'est toujours les moins âgés (2 à 5 ans) qui subissent le plus ce genre de punition, soit 85 %. Le chiffre est moins alarmant auprès de la tranche d'âge 10, 14 ans. Car, 66 % d'entre eux sont confrontés au châtiment corporel. Reste que le taux est assez élevé auprès des enfants 6 à 9 ans qui est de l'ordre de 81 %.

Une minorité placide
En fait la violence contre les enfants prend plusieurs formes dans notre société. Elle varie d'une famille à une autre selon le niveau s'instruction des parents. Une minorité d'entre eux sont placides, calmes et qui optent pour des solutions autres que la punition. Preuve ; 6 % seulement des enfants n'ont jamais été punis ou victimes de violence, toujours d'après l'enquête. Par contre le taux de ceux qui ont subi une violence verbale est assez élevé avec 85 % vient juste à près les enfants qui ont été chargés des tâches anormales. La privation est parmi les punitions auxquelles les parents ont recours. D'ailleurs, 30 % des enfants la subissent.
Il est clair alors que la violence est encore utilisée par les parents tunisiens vis-à-vis de leurs progénitures. La communication qui est l'une des bases de l'éducation correcte reste un simple concept bien qu'elle soit un élément essentiel de l'autorité. Les spécialistes précisent à ce niveau ; « qu'une interdiction arbitraire et simple, sans explication, n'a aucun sens pour l'enfant ». Elle devient ainsi inutile comme elle pourrait avoir des résultats nuisibles. Il faut d'après eux, expliquer clairement et de manière simple les causes d'interdiction. De même il importe que les parents soient convergents et d'accord. Car, l'enfant qui entend un « oui » d'un côté, et un « non » de l'autre se trouve dans une situation difficile et pourrait même désobéir, il est donc plus exposé à la punition.
Entretenir une relation affective avec les enfants ne peut que leur procurer quiétude et sérénité tout en leur consacrant plus de temps. La proximité affective éveille incontestablement l'esprit des mômes.
Mais le père tunisien a-t-il changé de profil ? Sa relation avec ses enfants est-elle toujours la même ? Ces questions restent sans réponses. Par contre, les Français ne cessent de tracer le profil des pères qui deviennent de moins en moins autoritaires. Une étude réalisée par le CNRS a démontré que 54 % des pères français sont moins autoritaires qu'en 2004 et que la notion d'autorité a changé elle aussi. La même source a dévoilé qu'aujourd'hui « le père s'occupe de son enfant aussi bien que la mère ». Ils parlent même du « père poule ».
Etre violent vis-à-vis de son fils ou sa fille ne pourrait qu'avoir des répercussions négatives sur eux à moyen et à long termes. Ces derniers deviennent de leur côté violents, et on assiste davantage à ce genre de scènes dans les différents milieux, l'école, la rue, les stades. Nous ne cessons de condamner nos jeunes et nos adolescents d'être violents alors ne sont-ils pas en train de reproduire d'une manière ou d'une autre le comportement de leurs parents ou de leurs grands-parents ?
Sana FARHAT


Droits de l'enfant
Le Code de la Protection de l'Enfant a été promulgué en Tunisie en 1995. Il détermine l'enfant comme étant toute personne humaine âgée de moins de dix-huit ans et qui n'a pas encore atteint l'âge de la majorité par dispositions spéciales.

Le code assure notamment à cette frange de la société un milieu favorable tout en la préparant à une vie libre et responsable. Il vise également à faire participer l'enfant à tout ce qui le concerne par les moyens appropriés, respecter et consolider ses droits en tenant compte de son intérêt supérieur, de manière à ce qu'il acquiert les vertus du travail, de l'initiative, les valeurs de l'effort personnel et le sens de l'auto-responsabilité.
Parmi les autres finalités, éduquer chez l'enfant le sens de la morale tout en développant le sens du respect de ses parents, de son entourage familial et social.
IL garantit à cette population le droit de bénéficier des différentes mesures préventives à caractère social, éducatif, sanitaire et des autres dispositions et procédures visant à le protéger de toute forme de violence, ou préjudice, ou atteinte physique ou psychique, ou sexuelle ou d'abandon, ou de négligence qui engendrent le mauvais traitement ou l'exploitation.


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