Le Temps-Agences - Le président américain Barack Obama a été à Chicago hier pour faire campagne afin d'essayer d'empêcher que son ancien siège de sénateur ne tombe aux mains des républicains, une défaite qui serait lourde de symboles et pourrait coûter cher au camp démocrate. Le siège de sénateur de l'Illinois que Obama a quitté en 2008 pour devenir président des Etats-Unis est en jeu dans les élections de mi-mandat du 2 novembre, qui verront le renouvellement d'un tiers des sièges du Sénat et de la totalité de ceux de la Chambre des représentants. La victoire semblait aisée sur le papier pour les démocrates, qui n'ont perdu qu'un siège de sénateur de l'Illinois face aux républicains au cours des quatre dernières décennies. Mais une série de scandales politiques a resserré l'écart entre le candidat démocrate Alexi Giannoulas et son adversaire républicain Mark Kirk, désormais au coude-à-coude dans les sondages. Or les démocrates ne peuvent guère se permettre de perdre des sièges au Sénat, surtout dans la perspective où les républicains obtiendraient la majorité à la Chambre. Perdre ce siège serait "à coup sûr une grande défaite symbolique", souligne John Brehm, professeur de science politique à l'université de Chicago. Obama devait participer hier à une soirée de levée de fonds en faveur du candidat démocrate, dont la campagne a pâti de la faillite de la Broadway Bank appartenant à sa famille. Les républicains mettent aussi en avant son association avec l'ancien gouverneur de l'Illinois, Rod Blagojevich, qui a été démis de ses fonctions après des accusations de corruption. Quant à son adversaire Mark Kirk, il est en mauvaise posture après avoir reconnu en juin avoir embelli son curriculum vitae militaire à plusieurs reprises. -------------------- Pas de ticket Obama-Clinton pour 2012 Le Temps-Agences - La Maison Blanche a démenti mercredi l'idée que le président américain Barack Obama ait l'intention de désigner Hillary Clinton pour briguer la vice-présidence à ses côtés lors de la présidentielle de 2012, qualifiant les rumeurs en ce sens de "totalement fausses". Les supputations sur un possible échange des rôles entre le vice-président Joe Biden et la secrétaire d'Etat ont été alimentées par des propos du journaliste vedette Bob Woodward sur la chaîne de télévision CNN. Il a estimé qu'il était "possible" que Clinton, 62 ans, accepte un tel scénario afin de renforcer ses chances à la présidentielle de 2016. "C'est possible. (...) Elle a le soutien des femmes, elle a les Latinos et elle a les personnes âgées, ce serait un ticket puissant", a dit Woodward, soulignant qu'en 2016, Hillary Clinton serait plus jeune que Ronald Reagan lorsqu'il a accédé au pouvoir. Mais le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a rejeté cette possibilité. "C'est totalement faux. Ce n'est pas un sujet qui a été abordé ici", a-t-il dit. Gibbs a ajouté que pour Obama, le choix de Joe Biden comme partenaire de campagne en 2008 avait été l'une de ses meilleures décisions. Il a précisé que le président était "plutôt satisfait" du travail de Hillary Clinton en tant que chef de la diplomatie américaine. Interrogé sur l'utilisation du terme "plutôt", quelque peu mitigé, Gibbs s'est repris et a indiqué que le président était "extrêmement satisfait". Hillary Clinton a pour sa part indiqué mercredi que Joe Biden, qu'elle décrit comme étant un très bon ami et un expert en questions internationales, et elle même étaient "heureux là où ils étaient". "Nous entretenons une bonne relation et je n'ai aucune raison de faire autre chose que de démentir ces histoires (...) et passer à autre chose", a-t-elle déclaré mercredi devant un parterre de femmes dirigeantes d'entreprises. Mme Clinton avait par le passé répété à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas briguer à nouveau la présidence américaine, après sa défaite lors des primaires démocrates de 2008 face à Barack Obama. Elle avait en outre indiqué en janvier que si Obama remportait un second mandat en 2012, elle n'entendait pas rester huit ans secrétaire d'Etat, disant souhaiter se consacrer à l'écriture et à l'enseignement.