Une jeune fille, âgée d'à peine neuf ans. Elle souffre d'un mal chronique à savoir des crises d'épilepsie pendant lesquelles elle passe des moments angoissants surtout pour les parents. Le père est obligé d'être presque à longueur de journée près d'elle. La jeune fille se faisait ausculter régulièrement à l'hôpital et elle suit un traitement rigoureux. Un voisin du père, connaissant parfaitement le cas de la fille puisqu'ils en parlent souvent, s'est proposé une fois d'aller la promener et lui faire prendre l'air dans une forêt à proximité de la cité où ils résident. Le jour des faits, le voisin a téléphoné au père lui indiquant qu'il a emmené sa fille à la cité des jeux. En effet le jour des faits, ce voisin assez ignoble, il faut le dire, est allé emmener la pauvre gamine dans un lieu encore inexploité dans une grande cité, et dès qu'il s'est trouvé tout seul, a procédé à attenter à sa pudeur. Mais voilà que la providence a mis quelques jeunes présents sur les lieux devant cette situation. A la vue de cet acte inqualifiable, ils ont cerné le bonhomme, l'ont fortement tabassé et ont fait appel aux auxiliaires de la justice qui sont arrivés de suite sur les lieux. Un des témoins a relaté aux enquêteurs qu'il était accompagné de ses deux amis entrains de passer un moment agréable autour de quelques bouteilles quand soudain ils ont vu le monsieur qui tirait vers lui la fille, l'enlacer et l'embrasser. Il essayait d'attenter à sa pudeur. Ils ont couru sauver la fille. A ce moment le vieux les a priés de lui pardonner et de ne pas informer la police car il s'agit de la fille d'un de ses amis, voisin de quartier. Conduit au poste de police, il a nié avoir essayé d'attenter à la pudeur de la fille de son voisin. Il a déclaré qu'il lui voue un amour de père et que le jour des faits il l'a emmenée pour se promener dans une cité connue par son calme et ses espaces verts. Au moment des faits il a déclaré que la fille avait eu une de ses crises et qu'il a essayé de la calmer en l'enlaçant et en l'embrassant. Il n'a jamais eu à l'esprit l'idée d'abuser d'elle. Traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis, il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction. Il a dit qu'il considère le père de la fille comme un frère. Il n'a jamais eu l'idée d'abuser de sa confiance. Il a clamé son innocence. L'affaire a été reportée à une date ultérieure pour permettre à l'avocat de préparer sa plaidoirie.