Les maladies du siècle, une combinaison entre des pathologies physiologique et des troubles psychologiques. Stress, angoisse, insomnie, manque d'appétit ou au contraire boulimie, des symptômes dont souffre une grande population. Ces troubles engendrent souvent des maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité et en général des troubles du métabolisme. La médecine a certes procuré les traitements les plus complexes, or il serait plus judicieux d'opter pour la prévention et ce, pour l'intérêt personnel en premier, mais également pour l'intérêt public et économique. Ainsi, la prévention serait plus simple qu'on le croit, sauf qu'il faudrait d'abord qu'elle fasse partie de notre quotidien. Outre, une nutrition équilibrée, faire du sport devient de nos jours une nécessité. Il est vrai que notre hygiène de vie, nous impose en quelque sorte d'ingurgiter de l'air pollué, de passer des heures assis et d'avoir à gérer une quantité énorme d'informations. Ainsi, et aux maladies psychosomatiques s'ajoutent les douleurs dorsales, l'indigestion, les maladies respiratoires… Dans les pays développés, beaucoup ont déjà compris la nécessité d'intégrer les activités physiques dans leur quotidien. Entre choisir la performance des salles de sports, l'indépendance du jogging en solitaire et le choix de partir à la marche à son travail et de profiter de chaque occasion pour « bouger un peu », le sport devient une véritable discipline. Conscient de cette nécessité et dans le cadre de la célébration de l'année de la jeunesse, l'Organisation Nationale Culture Sport et Travail et l'Institut de Santé et de Sécurité au Travail ont organisé hier le 4ème séminaire International « Sport et Travail : Actualités et perspectives ». En effet, « célébrer l'année de la jeunesse ne devrait pas constituer uniquement des occasions de fêtes, mais l'occasion d'étudier les problèmes des jeunes » a précisé M. Samir Labidi, Ministre de la Jeunesse, du Sport et de l'Education physique. La journée a pour objectif de préciser l'apport du sport en milieu de travail dans le but de le généraliser et le diversifier en l'adaptant au contenu de la tâche professionnelle au profil du salarié. Il s'agirait peut-être de forcer un peu la main à ceux qui présente le travail et ses horaires comme prétexte excusant leur manque d'activité physique. Mais en apprenant, selon les dires de M. Laabidi que « seuls 17.2% des Tunisiens, 9.2% des femmes et 23% des hommes uniquement font du sport », les efforts semblent tout à fait légitimes. Le ministre poursuit que par contre « 39% des enfants âgés entre 12 et 15 ans font du sport ». Notons que plus de 70% des Scandinaves et de 40% des Européens font du sport. L'Etat encourage alors la création d'association sportive féminine dans chaque délégation afin d'optimiser le taux faible des femmes pratiquant des activités physiques. M. Samir Labidi a par ailleurs affirmé que nous avons 500 associations sportives et que nous comptons 12000 maîtrisards en sport. L'Etat a pour objectif de doubler le nombre de ces derniers, pour atteindre les 25000 d'ici 2014. L'Etat s'engage également à aménager les parcours de santé dont nous comptons déjà 200. Le but est d'arriver à avoir un parcours de santé dans chaque délégation. Le plan de la promotion du sport comporte aussi la création d'un comité national pour le sport pour tous et la signature d'un accord entre l'Organisation Nationale Culture, Sport et Travail et le ministère de la Jeunesse, du Sport et de l'Education Physique. Le ministère s'engage alors de subventionner l'Organisation et de la soutenir en contre partie d'un programme de promotion et d'optimisation réalisée par elle. Il est également essentiel d'établir un plan médiatique afin de sensibiliser la population à l'importance du sport ainsi que l'établissement d'une journée annuelle célébrant cela. Or, enraciner la tradition ne peut pas être seulement un travail fait par l'Etat, mais la société civile, les institutions, et les personnes sont également concernées. Citons à titre d'exemple, qu'un PDG d'une compagnie Internationale très connue a créée une salle de sport dans le dernière étage de l'immeuble de l'entreprise afin de faciliter à ses employés l'accès aux activités sportives, or personne ou presque n'y allait. Le PDG a alors changé la salle de sport en salle de réunion et bloqué l'ascenseur, obligeant ainsi les salariés à « bouger un peu » en grimpant les escaliers. Cela démontre qu'opter pour le sport reste avant tout une affaire de mentalité, mais une affaire qui comporte des enjeux « vitaux ».