Un homme d'âge mûr, bricoleur et connaisseur en travaux de réparation à domicile. C'est ainsi que plusieurs personnes de son quartier font appel à ses services. La plaignante dans cette affaire lui a demandé de réparer une panne d'électricité. Une fois sur les lieux elle s'est entendue avec lui sur les travaux à effectuer contre la somme de cent dinars qu'elle lui a payée cash. Il a donc entamé son travail étalé sur deux jours. Le deuxième jour en arrivant au domicile de la dame, il ouvrit la porte en la poussant puis une fois à l'intérieur, il a trouvé les lieux vides de leurs occupants. C'est ainsi que l'idée a germé dans son esprit de visiter toutes les chambres. Il a trouvé un coffre dans la penderie de la chambre à coucher contenant des bijoux et surtout des documents personnels importants appartenant à la dame dont un passeport et le titre de propriété de la maison ainsi que plusieurs autres documents. Il a raflé le tout et a quitté les lieux non sans avoir terminé les travaux qu'il avait à faire et pour lesquels il a été payé. En rentrant chez elle, la dame s'est aperçue de la disparition de son coffret. Elle n'avait jamais douté du réparateur. Elle était certaine qu'il s'agissait de voleurs ayant profité de son absence pour cambrioler son domicile. Les auxiliaires de la justice se sont rendus au domicile de la dame et ont pris les empreintes digitales. En fouillant la chambre à coucher ils ont trouvé une petite boite de tabac à priser. C'est ainsi qu'ils ont découvert qu'il s'agissait du réparateur. Il y avait ses empreintes digitales sur la petite boite qui lui appartenait. Arrêté, il a avoué s'être rendu le deuxième jour au domicile de la plaignante pour terminer les travaux qu'il avait à faire. En trouvant le domicile vide il s'est rendu dans la chambre à coucher où il a pris le coffre contenant les bijoux. Il a par contre nié que la boite de tabac à priser lui appartenait. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Devant le juge et contre toute attente, il s'est rétracté en niant totalement avoir pris le coffre. Il a été confronté par ses déclarations données devant le juge d'instruction ainsi que ses empreintes digitales prélevées dans la chambre à coucher, mais a continué à nier. Son avocat a plaidé les circonstances atténuantes à son clients qui n'a pas d'antécédents judiciaires. Après les délibérations les juges l'ont condamné à une peine de quatre ans de prison ferme.