Le Salon Canadien de l'Education reçoit, depuis hier et jusqu'à demain à l'hôtel « Africa » de Tunis, quelque 3000 jeunes intéressés par les études au Canada. Il s'agit de la 10ème édition du salon, organisée par ailleurs par l'ambassade du Canada en Tunisie. Il ouvrira ses portes le 2 novembre aux jeunes à la ville de Sousse à l'hôtel Riadh Palms. Des présentations en boucles des aperçus du système éducatif canadien sont projetées durant les journées afin d'expliquer aux jeunes pourquoi choisir le Canada pour leurs études afin de leur faire connaître les procédures à suivre pour obtenir un permis d'étude. Les Tunisiens pourront également rencontrer les représentants des 25 institutions éducatives privées et étatiques présentes au salon et qui sont disponibles pour expliquer les programmes aux éventuels étudiants. Nombreux étudiants africains en Tunisie ont également fréquenté le salon. Rappelons par ailleurs que la majorité des 2000 étudiants tunisiens qui sont au canada se concentrent dans la province du Québec, voire sa capitale « Montréal » puisque la région est francophone. Néanmoins, nombreux d'entre-eux fréquentent des universités anglophones qui sont dans d'autres provinces. Nos étudiants au Canada poursuivent surtout des études de 2ème et 3ème cycles. Son excellence Ariel Delouya, ambassadeur du Canada en Tunisie, qui était présent au salon nous a expliqué que la procédure nécessite une inscription dans une université canadienne, un fonds annuel bloqué dont la somme est entre 22 à 25 mille dollars canadiens au minimum et d'une attestation prouvant la réussite durant le parcours déjà accompli. Les éventuels étudiants au Canada devraient également avoir un casier judiciaire vierge et prouver leur bonne foi. Les étudiants désireux de poursuivre leurs études au Québec devraient quant à eux être munis d'un certificat d'acceptation délivré par les autorités de la province en question. L'ambassadeur du Canada continue par préciser que le taux de refus des visas a été jusqu'ici très faible. La coopération tuniso-canadienne Son excellence Ariel Delouya précise dans ce cadre que « Contrairement à d'autres modèles de coopération, l'Etat canadien ne s'implique pas dans le domaine de l'emploi. L'employeur canadien se charge de s'orienter vers le ministère des Ressources Humaines dans la recherche d'un employé résident en dehors du Canada et correspondant à ses critères en signalant qu'il n'avait pas trouvé le profil dans le marché local ». En ce qui concerne les échanges économiques et commerciaux entre les deux gouvernements, l'ambassadeur du Canada a déclaré que « les échanges bilatéraux sont de 160 millions de dollars canadiens. Les importations tunisienne portent surtout sur les secteurs des céréales et des services ; en génie-conseil et les exportations tunisiennes vers le Canada sont le phosphate, l'huile d'olive. Le Canada et la Tunisie ont également des échanges commerciaux dans le pétrole et le gaz. » Concernant les entraves à un commerce plus libre, l'ambassadeur du Canada en Tunisie a indiqué que « la Tunisie a un contrat préférentiel avec l'Europe ce qui représente une difficulté pour nous d'intégrer le marché tunisien. Il y a aussi les procédures de la douane. Je cite le bois d'avère comme exemple, nous préférons la qualité tunisienne, mais nous l'importons de l'Europe. Le défi aujourd'hui est de renforcer l'échange économique et financier en finalisant un accord qui réduirait les barrières afin que les commerçants tunisiens et canadiens puissent intégrer les deux marchés respectifs».