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"Le mal vient d'abord de la politisation de la profession"
Les prochaines élections chez les avocats: Me Mohamed Mkacher ex-président de la section de Tunis du Conseil de l'ordre et candidat au bâtonnat :
Publié dans Le Temps le 21 - 05 - 2007

Notre invité aujourd'hui dans la série des interviews des candidats pour les élections du Bâtonnier, des présidents de sections et des membres du conseil de l'ordre des avocats, est Me Mohamed Mkacher ex-président de la section de Tunis du Conseil de l'ordre.
Me Mkacher se présente pour la troisième fois pour l'élection du Bâtonnier. Il espère que cette fois ce sera la bonne. Il nous parle ici de la situation difficile de la profession d'avocats et de ses propositions pour y remédier. Interview.

Le Temps : Comment jugez-vous la situation actuelle de la profession ?
Me Mohamed Mkacher : La profession est en détresse et il faut un sursaut des avocats pour la sauver de la perdition. Cette situation est générée par l'attitude des avocats eux-mêmes et aussi par le blocage du dialogue avec les autorités administratives compétentes. Mais le mal vient d'abord de la politisation de la profession. Elle a beaucoup nui à l'image de marque de l'avocatie. Il y a aujourd'hui une véritable dérive à l'intérieur du barreau causée par des groupes politiques qui mélangent les intérêts de la profession avec les intérêts des groupes politiques. Il est vrai que la profession défend les libertés Mais quand elle est assujetie à des intérêts politiques, elle sort de son cadre humanitaire de défense des droits de l'homme pour servir en fin de compte des intérêts particuliers.
• Que pensez-vous du bilan du Conseil de l'Ordre sortant ?
Je voudrais ici saluer les efforts fournis par l'actuel conseil de l'ordre et ses structures pour avoir accompli leurs tâches avec dévouement et sans renoncer à l'indépendance de la profession et en particulier je voudrais saluer le Bâtonnier qui a su naviguer contre vents et marées même s'il n'a pas pu réaliser une réforme majeure.
• Justement comment expliquez-vous le rejet par une majorité des avocats du projet du règlement intérieur de la profession ?
Le manque d'organisation administrative et créative de projets efficaces s'est répercuté sur le projet de règlement intérieur qui a été malheureusement rejeté après 9 ans de travail. Il a été rejeté par une alliance politicienne qui a fait de son rejet une fin en soi sans même chercher l'utilité de la chose après un siècle d'avocatie en Tunisie. Pourtant tous les Bâtonniers depuis plus de 9 ans ont apporté leur savoir-faire pour élaborer ce projet de règlement intérieur. Je voudrais m'adresser ici à ces avocats qui refusent toute réforme de la profession et qui sont partisans du statu-quo. C'est un esprit dont le moins que l'on puisse dire est conservateur voir réactionnaire et politicard. Il y a aussi le populisme inadmissible qui entrave la profession dans son comportement vis-à-vis des autorités administratives et judiciaires. Il ne peut que ternir son image de marque et pourtant c'est une profession qui a donné tant à la liberté militante et patriotique.
• Quelles sont d'après-vous les remèdes à cette situation ?
Il faut tout d'abord rétablir les ponts avec les autorités politiques, judiciaires et administratives. Pour ce faire, si je suis élu, je me forcerai à conquérir la confiance de ces vis-à-vis par ma crédibilité et surtout par le sérieux dans la préparation des dossiers qui doivent être convainquant et élaborer dans l'intérêt de la profession le tout sans mettre en péril la déontologie de la profession et son indépendance auquel nous restons toujours attachés. Il faut une réforme profonde et immédiate pour la profession d'avocats en Tunisie. Cette réforme doit tout d'abord être faite au niveau de la loi de 1989 qu'il faut totalement réformer.
Au niveau des structures, il faut constituer des sections du barreau auprès de toutes les cours d'appel en leurs donnant toutes les prérogatives administratives au niveau régional et aussi la gestion financière et les compétences disciplinaires en première instance. Le Conseil de l'Ordre restera l'autorité d'appel de toutes les décisions des sections. Il faut aussi créer une caisse CAPPA (Caisse d'Assurance Pécunaire Pour les Avocats) qui pourra générer des intérêts très importants pour la profession.
Il faut aussi la mise en place et le démarrage de l'Institut supérieur des avocats. A cet égard, il est tout à fait légitime que le barreau préside aux règles d'accès et de gestion de cet institut. Les propositions déposées par le Conseil de l'ordre actuel sont tout à fait légitimes.
• Que proposeriez-vous comme solutions pour le problème de couverture sociale des avocats ?
Un adage tunisien dit : "Celui qui dit la vérité doit sortir de chez nous". Moi je me propose de dire la vérité sans sortir de chez vous. Toutes les tentatives qui ont été faites auprès des compagnies d'assurances ont échoué par la faute même des avocats qui n'ont pas adhéré massivement comme il était convenu malgré le paiement de la moitié des primes par le Conseil de l'Ordre. Même la tentative de créer une mutuelle des professions libérales regroupant les avocats, les médecins, les pharmaciens, etc..., n'avait pas abouti de peur d'une gestion difficile et lourde. Nous sommes donc obligés de prendre les mesures urgentes qui s'imposent en tenant compte de ce qui existe sur le marché. A cet égard je propose si je suis élu et dans les six moi qui suivent, avec l'accord des structures et le barreau, que nous concluons un accord-cadre avec la CNAM
Quant à la retraite, elle sera toujours servie par la Caisse de Retraite des avocats suivant les règles qui sont actuellement en vigueur. Toutefois il est urgent de trouver les moyens juridico-administratives pour contrôler l'émission et la vente du timbre.
Tout acte d'avocat devant les tribunaux qui ne comportera pas de timbre entraînera un vice de forme et rejet de la procédure. Sur la question de l'adhésion à la CNAM. Je souscris entièrement aux propositions du ministère de la Justice et des Droits de l'Homme.
Reste une proposition qui confiera à la CNSS la gestion de la retraite des avocats par une adhésion volontaire des avocats notamment les jeunes et qui ne constitue pas une prise en charge financière importante. Pour les avocats âgés de plus de 50 l'Etat et le barreau trouveront une solution financière pour leurs assurer une indemnité de retraite égale au moins à celle qui est accordée actuellement à l'avocat en retraite. Bien entendu les avocats doivent être consultés quant au choix de la Caisse de Retraite. Pour moi le barreau doit avoir une vision futuriste et doit se préparer obligatoirement pour faire face aux nouvelles règles de jeu imposées par les conventions internationales à laquelle la Tunisie est signataire. Il s'agit de se préparer à la réciprocité et d'ouvrir des marchés pour l'avocat tunisien à l'étranger.
Il faut aussi préparer les jeunes avocats à une formation spécifique et universelle, et leur donner les outils qui leurs serviront pour jouer pleinement leur rôle à l'étranger.
• Vous vous présentez pour la troisième fois quelle est la signification de votre candidature ?
C'est une règle de démocratie : tout avocat remplissant les conditions requises peut se présenter pour briguer le poste de Bâtonnier. Il n'en demeure pas moins de constater cette année, une accentuation de la dérive politique. Nous comptons sur les avocats pour choisir en fonction de l'intérêt de la profession et de s'éloigner des choix politiques et régionalistes. Je pense qu'il est temps de dire la vérité en face au risque de ne pas plaire.
Fort de mon expérience dans les structures du barreau je suis sûr, si je suis élu, de faire de mon mieux pour sortir des sentiers battus et de faire de l'avocatie en Tunisie une profession moderne, dynamique, libre et indépendante.
Interview réalisé par


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