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Le fond et la… forme
La chirurgie esthétique se banalise
Publié dans Le Temps le 19 - 11 - 2010

Culte de l'apparence poussé dans ses derniers retranchements, bataille anti-rides et ridules et guerre contre les imperfections … La chirurgie esthétique gagne du terrain sous nos cieux et le recours au bistouri se banalise de plus en plus pour qu'il devienne l'apanage de la classe moyenne. Faut-il s'y fier ou plutôt s'y méfier ? Que faut-il penser de la chirurgie esthétique dans sa variante nationale?
« Que du bien » nous dit, Mériem une secrétaire de direction, qui vient de subir une opération de rhinoplastie « La chirurgie esthétique était salvatrice pour moi. J'ai toujours mal vécu la forme de mon nez. Je n'ai pu me libérer de mon complexe qu'après avoir remédié à l'imperfection. Et tout s'est bien passé comme je le souhaitais. Je suis arrivée à la clinique le matin et j'en suis repartie l'après midi. C'était rapide et efficace et peu onéreux par rapport au résultat de l'opération. Pour financer l'opération qui m'a coûté dans les 1500DT, j'ai dû dépenser un petit pécule que je mettais de côté.» continue-t-elle. Le cas de Mériem devient monnaie courante dans notre société où des femmes au revenu modeste vident leurs bourses parfois-même s'accordent un prêt bancaire pour se refaire une beauté et gommer les imperfections où qu'elles soient.
Mais pourquoi donc cet engouement pour la chirurgie esthétique qui attire beaucoup plus la gent féminine ? « Etre demandeur de chirurgie esthétique est légitime car notre société évolue. Ce ne sont pas seulement les femmes. Les hommes aussi, nos concitoyens sont tentés par la chirurgie esthétique.
Quand on a 50 ou 60 ans on a envie de paraître jeune. A l'étranger la chirurgie esthétique attire aussi les adolescents. C'est un choix de vie délibéré. » nous dit le professeur émérite Jalloul Daghfous, président du comité national d'éthique médicale.
Dans la même foulée M. Khalil Zammit sociologue, considère que « si la femme est plus demandeuse que l'homme pour ce qui est de la chirurgie esthétique c'est qu'elle subit encore l'héritage des signes du patriarcat et on ne serait pas sortie de l'image de la femme objet... »
Notre société évolue
Toujours selon lui, l'engouement de la société pour la chirurgie esthétique est le résultat des changements qui s'y opèrent « Chercher à plaire est positif. A partir du moment où on existe on veut être valorisé, on a un besoin de reconnaissance. C'est humain.
Avant on avait une préférence pour la femme blanche de peau et bien en chair. Aujourd'hui les choses ont changé. On a recours ainsi à la chirurgie esthétique pour sculpter son corps selon les normes établies. »
D'aucuns considèrent que l'époque où l'habit ne faisait pas le moine est révolue. Fini sont les temps où les apparences sont considérées trompeuses.
Il n'y a pas de quoi se voiler la face, aujourd'hui, nous sommes de plus en plus obnubilés par le culte du paraître qui fait la réussite sociale et professionnelle des uns et des autres. Afficher un beau faciès en toutes circonstances, avoir un corps bien sculpté et surtout des formes charnues sont fort recommandés dans une société qui s'enfonce de plus en plus dans le factice…
La chirurgie esthétique répond ainsi à une demande qui se fait de plus en plus sentir quand il est question notamment d'aider un patient à être en accord avec lui même. «Un coup de bistouri est assimilé à un coup de baguette magique qui peut changer le cours d'une vie. « C'était vraiment la panacée. » confie Leila dont l'expérience avec la chirurgie mammaire était satisfaisante. « Je me suis fait opérer chez le même praticien à qui a recouru ma sœur. Le bouche à oreille marche bien pour la chirurgie esthétique, car à mon sens, il faut qu'un rapport de confiance s'installe entre le praticien et son patient, sans quoi, l'aspect pécuniaire l'emportera sur les rapports humains.» avance notre interlocutrice qui exerce en tant que préparatrice de médicaments.
Ethique médicale
Mais quand les choses prennent un autre tournant et que la chirurgie esthétique devient un passage obligé pour certaines femmes qui veulent à tout prix paraître plus séduisante, plus sexy et toujours jeunes …
C'est là que le bât blesse et que l'on se demande s'il y a une limite à l'acte chirurgical dont le pouvoir devrait se terminer là où commence l'éthique médicale.
Les recommandations du dernier colloque en date, tenu par le Comité national d'éthique médicale estime dans la foulée, que la chirurgie esthétique devrait être une spécialité à part entière pour éviter l'intervention des intrus qui passent outre la déontologie médicale.
« Un médecin esthétique devrait refuser un acte à son patient s'il juge qu'il n'en a pas besoin. La chirurgie plastique est une science médicale qui existe au même titre que les autres chirurgies. On est dans la médecine de l'art beaucoup plus que dans la médecine du corps, qui confère un bien être physique et mental. », commente le Pr Daghfous.
Mona BEN GAMRA
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La liposuccion et la chirurgie de la poitrine en tête du peloton
Les opérations de chirurgie esthétique les plus prisées par les Tunisiens sont la liposuccion et la chirurgie de la poitrine. On retrouve par la suite la chirurgie de la face (oreilles, nez et lifting cervico-facial), la greffe des cheveux, la chirurgie esthétique des cicatrices et celle des paupières. Selon M. Hichem Trimech, directeur de la réglementation du contrôle des professions de santé, le secteur de la chirurgie esthétique « requiert beaucoup plus d'approfondissement au niveau des statistiques ». S'agissant des tarifs, la seule information que le ministère peut avancer à ce sujet est que les prix pratiqués en Tunisie sont de 30 à 50% moins cher que ceux pratiqués en France.
Par ailleurs, on compte trois services de chirurgie esthétique et réparatrice dans les établissements publics de santé, les spécialistes se répartissent comme suit : huit agrégés, six assistants hospitalo-universitaires et 13 résidents en formation. Dans le privé les praticiens qui aident nos concitoyens ainsi que des milliers d'étrangers qui optent pour des soins délocalisés à se débarrasser de disgrâces physiques, sont au nombre de 21.


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