Au cours de la nuit du 28 au 29 janvier dernier, le dépôt de la centrale de téléphone de Tunisie Télécom situé dans une banlieue ouest de Tunis a fait l'objet d'un cambriolage. En effet des intrus ont procédé à l'ouverture de la porte d'une cave contenant du matériel, par effraction. Ils ont réussi à subtiliser 600 mètres de fils de plomb servant aux différentes connexions téléphoniques. Le représentant légal de la dite compagnie a également déposé une plainte contre des inconnus qui ont réussi à cambrioler également un autre dépôt et subtiliser environ 12OO mètres de fils de plomb dont la valeur a été estimée à 72000 dinars. A partir de ces deux plaintes en l'espace d'une quinzaine de jours, une enquête a été ouverte. Après d'énormes efforts les auxiliaires de la justice, sont parvenus à élucider cette affaire et arrêter les responsables de ces opérations. Huit individus ont été impliqués dans cette affaire et arrêtés, alors qu'un neuvième est encore instamment recherché. Les huit inculpés ont reconnu leur totale implication dans cette affaire planifiée d'une main de maître par le premier responsable de cette organisation qu'il a lui-même constituée. Ils ont expliqué chacun le rôle qui lui a été attribué pour la réussite de l'opération. Ils ont donné les noms des commerçants à qui ils ont vendu à deux reprises les rouleaux volés. Ils ont également avoué devant les enquêteurs qu'ils se sont partagé les gains entre eux . Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre des accusations citées dans le rapport de fin d'enquête à savoir la constitution d'une bande de malfaiteurs dans le but de cambriolage et atteinte aux biens d'autrui. Cependant ils se sont tous rétractés pendant l'audience, déclarant qu'ils n'ont jamais planifié à ce cambriolage. Ils ont nié leur participation malgré leur confrontation par leurs déclarations données au cours de l'instruction, et en dépit de la saisie d'une partie du butin au domicile de l'inculpé en fuite. Les avocats de la défense ont essayé de plaider le défaut de procédure au niveau de l'enquête préliminaire, en sollicitant toutefois la clémence du tribunal. L'affaire a été mise en délibéré.