L'inculpé dans cette affaire est un jeune trentenaire, travaillant en tant que plombier dans une société de construction de bâtiments. Il habite en plein centre ville et n'a jamais eu d'antécédents judiciaires. Au cours de la journée du 11 Avril dernier, le plaignant en s'approchant de son domicile a été surpris d'entendre des appels au secours venant de l'intérieur .Il a reconnu la voix de sa mère. Il est rentré en courant , pour constater que son épouse était évanouie, et sa mère hurlait de toutes ses forces , alors qu'un intrus brandissait un couteau et une pince avec lesquels il les menaçait. L'époux et maître de céans l'avait reconnu, il s'agit d'un habitant du même quartier. Il a essayé de le maîtriser mais l'inculpé a essayé de sauter par une fenêtre du premier étage. Devant l'impossibilité de le faire, il a menacé sérieusement le plaignant avec un couteau et a pu s'enfuir. Au moment où il a couru il a oublié de prendre une pince qu'il tenait à la main. Une plainte a donc été déposée au poste de police du quartier. Arrêté, ce dernier a nié les faits qui lui était reprochés et ce malgré toutes les preuves qui ont justifié son inculpation. Un mandat de dépôt a été lancé contre lui. Il a été incarcéré. Il a été traduit devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Devant le juge il a nié les faits en déclarant que suite à des litiges qui l'ont opposé au plaignant, ce dernier a mis en scène toute cette histoire pour l'incriminer et nuire à sa carrière. Il a clamé son innocence. Son avocate a essayé, de le disculper. Elle s'est dite étonnée de ne pas trouver dans le dossier un procès verbal d'audition de témoins. Aussi les objets saisis ne portent pas les empreintes digitales de l'accusé. Pour l'avocate il s'agit d'une accusation calomnieuse lancée contre son client. A défaut de toute preuve, elle a demandé l'acquittement pur et simple. L'affaire a été mise en délibéré.