L'inculpé dans cette affaire, avait déjà purgé une lourde peine de prison pour des délits de braquage Il a comparu de nouveau, devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre du braquage d'un taxi. Après avoir passé toute une journée à boire, il a décidé de prendre un taxi. Installé à côté du conducteur il lui a demandé de le conduire vers une banlieue de la capitale. Au niveau du stade municipal de la dite banlieue, il a choisi un coin isolé pour lui demander de s'arrêter. Et là sous la menace d'un couteau, il s'est emparé de la caisse. Ensuite il a fouillé les poches du chauffeur, pour lui dérober la somme de 50 dinars avant de le faire descendre pour le tabasser à coups de gourdin, sans épargner, les vitres du véhicule, qu' il a brisées ainsi que le compteur et l'autoradio. Puis il s'éclipsa en laissant le pauvre chauffeur à son sort. Ce dernier, après avoir repris ses esprits s'est rendu au poste de police le plus proche pour déposer une plainte contre son agresseur en ne manquant pas de donner son signalement aux agents de la brigade criminelle. Une semaine plus tard, l'énergumène a été arrêté. Interrogé il a avoué son forfait. Il a été traduit devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, où il s'est rétracté en déclarant au juge que l'accusation ne constituait qu'une calomnie inventée de toutes pièces. A ce moment, le juge voulant le prendre en flagrant délit de mensonge lui a fait croire qu'il a été arrêté au moment où il agressait le chauffeur. Sa réponse était ferme : « Non Monsieur le président, j'ai été arrêté une semaine après ce braquage ». Le juge lui a alors annoncé qu'il venait de donner la preuve qu'il était bel et bien l'auteur du braquage, puisqu'il affirmait qu'il en était au courant. Confondu par son aveu tacite, il a fini par avouer, déclarant qu'il a juste pris deux dinars appartenant au chauffeur et qu'il n'a commis aucune agression.. L'avocat de la défense a plaidé les circonstances atténuantes pour son client. L'affaire a été mise en délibéré.