Normalement le classico mettant aux prises les Sfaxiens aux Clubistes de Tunis est un régal pour les puristes avec un plateau très relevé de beau football, de gestes techniques de belle facture, de buts aussi nombreux que splendides. Malheureusement rien n'y fut. Deux équipes traumatisées par les deux récentes défaites qu'elles ont essuyées et qui leur sont restées en travers de la gorge accablant leurs moindres mouvements. Résultat des courses : des joueurs évoluant la peur au ventre faisant tout leur possible surtout pour ne pas perdre. D'où la concentration du jeu au milieu du terrain avec très peu d'occasions propices pour ouvrir le score. Pour les locaux et avec un seul attaquant, leurs choix étaient limités et ils ne pouvaient de ce fait aspirer à mieux. Pour les Clubistes de Bab Jedid, ils viennent de changer d'entraineur et donc les nouvelles conceptions de Kaïs Yacoubi ne peuvent aussi rapidement être assimilées et encore moins mises en application. Match à oublier donc et c'est grand dommage car les clubs en présence étant pratiquement définitivement éliminées de la course au titre, je m'attendais donc à une rencontre ouverte avec des acteurs libérés de toute pression et nous gratifiant d'un récital haut en couleurs. Ce ne fut pas le cas et j'espère que sous peu ces deux clubs de renommée retrouvent très rapidement leur football qui nous a fait tant rêver par un passé pas très lointain au grand profit de la compétition. Car faut-il le souligner avec insistance, une course en tête impliquant seulement les deux mastodontes l'Espérance et l'Etoile, quoiqu'elle soit passionnante, manque terriblement de panache, d'ingrédients en l'absence des deux autres pôles d'attraction classiques.