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Le mastère à son corps défendant
Université: Les nouvelles connotations du 3ème cycle
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2011

Autrefois, c'est-à-dire, il y a 30 ans et plus, le troisième cycle était le choix d'une minorité d'étudiants ambitieux et passionnés qui n'étaient pas pressés de trouver un travail ou qui visaient haut, très haut, dans les paliers universitaires postérieurs à la maîtrise. Mais depuis une vingtaine d'années, le nombre des étudiants inscrits en DEA et désormais en mastère ne cesse d'augmenter à chaque nouvelle rentrée. C'est le cas dans quasiment toutes les filières et toutes les disciplines.
Cet engouement ne doit pourtant pas nous induire en erreur : poursuivre ses études universitaires le plus longtemps possible n'est pas toujours l'intention qui préside à la majorité de ces inscriptions. Les administrations et les enseignants des différents établissements où des mastères sont ouverts déplorent le même absentéisme que celui qui prévaut aux cycles inférieurs. En fait, il ne s'agit pas d'une nouveauté : comme nous l'explique un ancien directeur de département de Tunis El Manar, « même à l'époque du DEA (Diplôme des Etudes Approfondies) et du DRA (Diplôme de Recherche Approfondie), on s'inscrivait par dizaines au début de l'année, mais l'assiduité aux cours ne concernait pas plus de 20 ou 30 candidats dont une partie seulement se présente aux examens ; dans ce temps-là, il était facile de trouver des excuses aux absences des étudiants : soit ils travaillaient déjà et leurs administrations avaient du mal à leur aménager des emplois du temps susceptibles de les libérer les jours où sont donnés les cours de 3ème cycle ; soit ils vivaient trop loin de la capitale où se concentraient les universités. Aujourd'hui et en dépit de la décentralisation réalisée au niveau des institutions universitaires, les étudiants de mastère continuent de s'absenter en masse. Dans beaucoup de départements, le taux de présence ne dépasse pas les 30 % et atteint très rarement les 50 %. »
Opportunisme
Pour expliquer cet état de fait, l'étudiant Noureddine Ounissi invoque plusieurs raisons : « Il y a tout d'abord l'oisiveté à laquelle sont condamnés certains licenciés et maîtrisards en attendant de trouver un emploi. La réussite au CAPES n'est malheureusement pas garantie pour tous et l'employabilité de certaines filières de l'enseignement supérieur est très limitée. D'autres candidats se soucient de préserver les avantages et les privilèges du statut d'étudiant : une inscription à la faculté permet de bénéficier de certaines réductions, d'obtenir le sursis militaire et donc de différer l'échéance du service obligatoire à accomplir au sein de l'armée nationale, de faciliter relativement l'obtention du visa auprès de certaines ambassades. Cela dit, cette année et en ce qui concerne ma discipline, la traduction, je constate que les absences ont considérablement diminué ! ». L'un de ses professeurs impute le sérieux de la nouvelle promotion à l'existence de débouchés en Tunisie et à l'étranger, pour les diplômés de cette filière. Nous avons rencontré ensuite des étudiants francisants, arabisants et anglicistes qui nous ont presque tous répondu que la majorité des inscrits dans leurs mastères respectifs n'ont pas le niveau requis pour suivre des études supérieures plus avancées. « Le plus souvent, ils en prennent conscience assez tôt et se retirent de leur propre chef avant de passer les examens. Toujours est-il qu'ils conservent leurs cartes d'étudiants et ne rechignent pas à se réinscrire l'année universitaire suivante ». Lorsqu'on a demandé à une directrice de département si l'on opère une présélection des candidats avant le début des cours, elle nous a répondu que ce tri n'est pas systématique et que l'on y a très vite renoncé dans la plupart des établissements. « La sélection se fera d'elle-même après les examens », ajoute-t-elle en confirmant la remarque qui concerne le niveau faible de beaucoup d'inscrits en mastère.
Fortunes diverses !
Cependant, son collègue F.G. intervient sur le sujet pour introduire des nuances la répartition des étudiants du troisième cycle : selon lui, il y a d'abord ceux qui ne manquent aucun cours et qui font preuve d'un potentiel très encourageant et d'une passion des études rarissime de nos jours. »Personnellement, je les appelle les Dinosaures du 3ème cycle ; parmi cette catégorie menacée de disparition, on compte des fonctionnaires adultes et même des retraités qui profitent des nouveaux règlements du régime LMD lesquels ne fixent pas de limites d'âge aux études supérieures. Le deuxième groupe est composé des étudiants qui sont diversement empêchés d'assister aux cours mais dont l'assiduité reste en dépit de cela moyenne. Quant à la dernière catégorie, elle réunit les candidats opportunistes qui ne voient dans l'inscription au 3ème cycle que les avantages qu'elle présente en société. Mais il ne faut pas perdre de vue les diplômés sans emploi qui, pour ne pas céder au désœuvrement, s'investissent complètement dans les études avec des fortunes diverses aux examens ! »


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