Il avait- quitté la prison au mois de février 2008 après avoir purgé une peine d'une année de prison et payé une amende 1OOO Dinars d'amende. A sa sortie, il a juré devant les siens de ne plus s'adonner à ce genre de vice et par la même de reprendre le droit chemin et trouver de quoi subvenir aux besoins de sa famille. Tout allait parfaitement bien jusqu'au jour où, traversant une triste période à la suite de son renvoi de l'établissement où il travaillait, il a choisi un coin isolé situé au quartier où il réside et s'est assis à même le sol et réfléchissait sur les moyens qui vont lui permettre de gagner honorablement sa vie. Alors qu'il réfléchissait tranquillement, un de ses voisins de quartier est venu s'installer près de lui. Ils ont entamé une discussion au cours de laquelle cet ami lui a tendu une cigarette. Cette dernière était farcie de produit stupéfiant. A partir de cet instant, le jeune homme a repris de plus belle. Il est devenu accroc de ce produit et ne pouvait plus s'en séparer. De son quartier dans la cité où il réside il se déplaçait deux à trois fois par semaine pour se ravitailler auprès de dealer résidents dans une autre cité située dans la périphérie de Tunis. Il achetait des doses à 5 Dinars ou 10 Dinars l'une, et ce en fonction de la quantité. C'est au cours d'une ronde de routine effectuée par les agents de l'ordre que l'inculpé a été prié de présenter ses papiers d'identité. Il répondait difficilement aux questions posées et se tenait à peine debout. Il a été conduit au poste pour un complément d'enquête. C'est en le fouillant que les enquêteurs ont trouvé sur lui des sachets du produit stupéfiants. Il a été arrêté et soumis aux analyses biologiques qui ont donné un résultat positif. Il a été traduit devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Devant le juge il a reconnu avoir rechuté et a expliqué que cela est arrivé après qu'il eut perdu son travail. Il a prié le juge de comprendre son cas. Son avocate a expliqué au juge que son client a rechuté après s'être abstenu de fumer de la drogue. Il a résisté pendant deux ans. Son cas pourrait être considéré comme celui d'un malade dépressif à la requête de calmant. Elle a prié le juge de lui accorder les circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.