Ce paragraphe d'une chanson de Jacques Dutronc, intitulée l'opportuniste, appelle à réfléchir, afin de ne point trahir la mémoire de tous ceux qui ont payé de leur sang et de leur vie dans cette magnifique révolution du Jasmin pour l'abolition de la dictature et le triomphe de la liberté. Oui, la révolution du jasmin a abouti, et elle constitue un triomphe jamais égalé dans l'histoire du combat contre l'oppression en Tunisie. Ben Ghedhahem , et plus tard Jarjar, Ben Sdira et tous les autres ont certes tenu bon, et leur lutte a porté ses fruits, après des années d'oppression, que ce soit par les régimes autoritaires et dictatoriaux ou par les multiples envahisseurs qui n'avaient d'autres buts que l'exploitation des richesses du pays et la violation de sa souveraineté et des droits de son peuple. Celui-ci a par la suite enduré, à l'avènement de l'indépendance par la répression les gouvernants qui étaient contre une vraie démocratie et qui répondaient à ces revendications pour la liberté d'expression, par une répression à outrance. Ce qui a fait naître une phobie chez les citoyens, et une peur qui les a traqués durant des décades, que ce soit sous l'ère de Bourguiba, ou plus tard durant les années appelées celles du « changement », celui d'un général qui dès son avènement, a pratiqué le contraire de ce qu'il a annoncé. C'est la politique de la main de fer dans un gant de velours. Mais ce gant est devenu si vétuste qu'il est devenu au fil du temps inefficace. Toutefois, le mal qui a affecté les mentalités pendant tout ce temps et qui doit être coupé à la racine c'est l'opportunisme, qui dénote d'un manque de sincérité et par la même d'une absence de patriotisme. Les opportunistes sont vite repérés par leurs attitudes et leurs réactions négatives, car ils ne cherchent aucunement l'intérêt du pays. Il faut se méfier de cette catégorie de gens qui cherchent à se justifier, maintenant que le peuple s'est engagé dans la voie de la liberté. Ils cherchent en quelque sorte à se refaire une virginité. A titre d'exemple, le secrétaire général de l'UGTT, qui a au cours de la révolution, rencontré le président déchu, sans pour autant faire aucune déclaration pour encourager les manifestants syndicalistes ou les engager à persister dans la voie des revendications pour lesquelles ils tenaient dur comme fer, et avaient fini par décider d'organiser la grève dans plusieurs régions du pays. Il pendant tout ce temps préféré se taire et rester dans son coin à attendre l'issue des évènements. C'est maintenant qu'il se manifeste, pour …..retourner la veste ! Après la révolution du Jasmin, il n'y a plus de place pour les opportunistes, lesquels ont intérêt d'ailleurs à reconnaître leurs torts et faire leur mea culpa, au lieu de vouloir s'immiscer subrepticement, et indûment dans les rangs des révolutionnaires sincères et résolus pour l'intérêt du pays et la liberté du peuple. Une liberté constructive, de nature à hisser la Tunisie aux rangs des pays développés. Il est du devoir de tout citoyen sincère, de dénoncer ce genre d'attitude, afin d'épargner au pays la discorde et de permettre à son peuple d'agir dans la solidarité et la sérénité pour l'intérêt général.