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Clin d'œil à Yadh Ben Achour (2 et fin)
Mémoire du temps présent
Publié dans Le Temps le 26 - 01 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Je reprends ce petit clin d'œil à notre ami le professeur Yadh Ben Achour président de la commission supérieure des réformes politiques, cette fois pour m'interroger sur son affirmation que le «régime parlementaire comporte des dangers pour la Tunisie» et à travers laquelle on sent chez notre éminent juriste une préférence pour le régime présidentiel !
Nous partons de l'histoire de la décolonisation que ce soit dans le monde arabe et musulman ou en Afrique et de l'étape de construction de l'Etat national «moderne» pour éclairer notre lanterne.
Cette étape, prouve que les régimes présidentiels qui ont été institués, et sans exception, ont abouti à des régimes soit autoritaires à l'excès soit à des dictatures totalitaires.
De l'Egypte de Nasser à la Syrie de Hafedh El Assad à l'Iraq de Sadam Hussein, à la Tunisie de Bourguiba à l'Algérie de Ben Bella puis de Boumédiène etc… etc… toutes ces républiques « présidentielles » ont évolué tout simplement vers des systèmes de «Monarchies présidentielles » où le détenteur de l'exécutif s'approprie l'Etat, les institutions et tous les pouvoirs y compris les organes législatif et judiciaire !
La question n'est pas liée comme l'affirme M. Ben Achour à la culture dominante du parti unique ou du parti - Etat.
En effet la Constitution y compris celle de 1959 donne tellement de prérogatives au Président de la République qu'il est de fait investi par une sorte de charisme providentiel ou de mission à vocation messiano – pharaonique. Certains politistes appellent cela les régimes « sultaniques ». Appelez cela le leader, le Zaïm le Raïs, le guide ou le sauveur c'est « Kif-kif » disait l'homme du peuple !
Un président qui règne et qui gouverne, qui est de fait chef du gouvernement, qui n'est responsable devant personne puisqu'il est élu au suffrage, populaire, universel, qui est président du conseil supérieur de la magistrature, chef suprême des forces armées… un président qui nomme au moins le tiers de la chambre des conseillers (moitié du Parlement)… un président qui nomme les membres du conseil constitutionnel (et pour rendre justice à Si Yadh il a été avec Si Abdelfatah Amor professeur et doyen lui aussi, le seul à démissionner du conseil constitutionnel du temps de la dictature de Ben Ali)… Tout cela mène à quoi ? A la dictature totalitaire tout court et rien d'autre !
Le régime présidentiel a démontré qu'il porte en lui les germes de l'abus et de l'excès du pouvoir et de l'autoritarisme même dans les pays les plus traditionnellement démocratiques. Regardez l'Amérique de Bush et les dérapages malgré les garde – fous du Sénat et de la Cour suprême et bien sûr de la liberté des médias et des groupes de pression ! Regardez la France avec la 5e République et son régime hybride qui permet certains comportements autoritaires des présidents français depuis son fondateur le général de Gaulle à M. Nicolas Sarkozy aujourd'hui !
Or, le régime parlementaire est bien le père fondateur de la démocratie libérale depuis 1215 et les chartes anglaises jusqu'au «Bill of rights» de 1689. D'ailleurs les seules démocraties du monde arabo-musulman ont des régimes parlementaires :
Le Liban, la Turquie et le Pakistan ! L'idée que le régime parlementaire favoriserait l'instabilité politique remonte à la 4e République française. Elle est totalement dépassée grâce à la réussite du modèle espagnol qui est passé de la dictature de Franco à la démocratie parlementaire instaurée par le Roi Juan Carlos qui règne mais ne gouverne pas !
Le passage des pays de l'Est hier gouvernés par des « dictatures présidentielles » au régime parlementaire est édifiante de réussite. La Pologne a pu éviter un dérapage despotique possible du grand leader de « Solidarnoch » Lech Valeza grâce au régime parlementaire.
A notre humble avis la Turquie devrait être notre grande inspiratrice en ce moment pour créer une démocratie parlementaire qui sépare parfaitement les pouvoirs et qui sépare la religion de l'Etat. Erdogan le brillant premier ministre de la Turquie, est très populaire, mais il n'a pas les coudées franches. Il est « sous contrôle » du parlement, ce qui n'aurait pas été le cas s'il était président de la République élu au suffrage universel et détenteur de l'exécutif !
Les élites modernisatrices qui ont peur d'un éventuel « Ras-de-marée » islamiste avec la « Nahdha » de M. Rached El Ghanouchi devraient justement revendiquer le régime parlementaire parce qu'il est le seul garant de l'alternance au pouvoir une fois que la majorité parlementaire change. Le Régime parlementaire affirme la continuité de l'Etat mais pas la continuité de l'autoritarisme présidentiel et de son évolution vers la dictature. C'est pour cela que nous estimons que seul un Régime parlementaire équilibré, solide et fonctionnel, peut donner à notre pays une démocratie réelle qui permet l'alternance pacifique au pouvoir !


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