Aujourd'hui certains organes de presse parlent de leurre économique en Tunisie. Après le renversement du régime Ben Ali, les remises en question se poursuivent. La bénédiction des puissances mondiales, des institutions de Brettons-Wood et des agences de notation internationales se sont ravisées du leurre. La disgrâce de l'économie tunisienne prend alors forme et nous effarouche. Et on commence alors de parler de statistiques erronées, d'économie virtuelle, de corruption, de fraudes fiscales, de blanchiments d'argent, de manque à gagner sur la richesse nationale et donc sur la croissance économique de pays et de pertes sociales. Mais à qui incombe la responsabilité ? Est-ce la faute à la base de données de l'économie nationale ? Et si oui, qui sont les investigateurs de ce leurre ? Le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le Forum de Davos, Doing Business et plusieurs autres instances de notation et de classement mondial n'ont fait que soutenir et porter au firmament « l'exemple tunisien », la performance de l'économie nationale en tant qu'enfant gâté des instances de Brettons-Wood, devenant de la sorte les pionniers et metteurs en scène de la ruine et de la défaillance de l'économie mondiale. Et ce sont ces mêmes instances et ces mêmes agences de notation qui par leur myopie laudatrice n'ont pas vu venir la crise économique et financière mondiale. Jute après le renversement du régime de Ben Ali, les agences de notations se sont précipitées à abaisser la notation pays et la notation de certaines agences bancaires. Or ces mêmes agences de notation ont pris leur temps avant d'abaisser la notation de plusieurs pays de la zone euro au lendemain de la crise économique et financière mondiale. Si les rapports et classements élaborés et publiés par les instances sus-indiquées sont erronés, ces mêmes statistiques et rapports qui ont servi de support et du miroir de la Tunisie performante, compétitive et leader des pays d'Afrique du Nord. Nous demandons des explications auprès de ces institutions. Comment peuvent-elles expliquer et justifier les abus et les pratiques qui ont porté préjudice à l'économie nationale et entre autres à l'équilibre socio-économique du pays ? Où sont passées leurs missions de suivi de l'activité économique du pays, où se sont évaporées leurs études prospectives sur l'économie nationale et toute la panoplie de conclusions favorables, soutenant et applaudissant la politique économique du pays ? Ont-elles été aveuglées ou alors hypnotisées par le système ?