M. Sakher El Materi a contracté un crédit de 120 MDT pour l'acquisition de 25% de Tunisiana. Aujourd'hui, le sort de cette participation est en question. Qu'en est-il réellement ? M. Sami Zaoui, secrétaire d'Etat auprès du ministère des Technologies des Télécommunications nous apporte un éclairage sur cette affaire : « Au début du mois de janvier 2011, l'acquisition de 25% de Tunisiana par M. Sakher El Materi et M. Hamdi Meddeb a été officialisée. Quelques jours après le 14 janvier, l'Etat a engagé une procédure de justice sous la forme d'une mise sous séquestre de ce contrat. La situation actuelle se présente comme suit : personne n'a le droit de faire usage quelconque de cette participation qui est désormais bloquée. En ce moment le gouvernement représenté par les ministères concernés à l'instar du ministère des Finances ainsi que du ministère des Technologies des Télécommunications, avec la Banque Centrale de Tunisie sont en train de tracer le schéma d'utilisation des 25% de Tunisiana afin de trouver la meilleure solution possible. Sachant, en outre, que plusieurs banques sont impliquées dans l'opération d'endettement du groupement acquéreur, nous raisonnons en termes de meilleure issue pour l'économie tunisienne. En temps normal et dans des conditions plus stables, on aurait pu envisager une cotation en bourse immédiate. » Aussi, Qtel a-t-il déclaré que l'Etat tunisien est leur seul interlocuteur officiel vis-à-vis duquel, l'opérateur entend engager les négociations nécessaires et appropriées quant à l'utilisation des 25%. De plus, l'opérateur qatari ne pose aucune limite dans les solutions éventuelles, il laisse un champ libre à toutes propositions émanant de l'Etat tunisien. « Ceci est très important pour nous, et nous traitons ce dossier avec une logique de prudence puisqu'il s'agit d'un partenaire étranger. » nous précise M. Sami Zaoui à propos de la position de Qtel dans cette affaire. La mise sous séquestre est, rappelons-le, une mesure conservatoire dans l'attente de prendre, d'ici quelques jours la décision finale à propos de cette affaire. A suivre.