« Les écosystèmes tunisiens : richesse des générations futures et héritage des civilisations », tel est le thème du symposium international organisé depuis hier à Tunis par le ministère de l'Environnement et du Développement Durable à l'occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l'Environnement. « La fonte des glaces : une question brûlante ? » est le thème sous lequel a été placé cet évènement international. Objectif ; mettre en exergue l'impact des transformations de l'environnement polaire sur les climats du monde entier ainsi que la préservation des écosystèmes terrestre et marin. La fonte des glaces due essentiellement aux changements climatiques et à l'émission du gaz à effet de serre a indéniablement un impact négatif sur la préservation de l'environnement. Augmentation du niveau de la mer, menace de disparition des espèces animales et végétales, déséquilibre des écosystèmes... D'ailleurs c'est dans cet esprit que notre pays a choisi comme slogan « La Tunisie ; engagement pour la protection de la vie sur la terre » pour célébrer la journée nationale dédiée à cet événement. La protection de l'environnement nous concerne tous directement. Il s'agit notamment de préserver les richesses naturelles contre toutes les formes d'abus. Exploiter de manière intégrée nos ressources naturelles est également une responsabilité partagée entre tous les acteurs de la société. La valorisation des richesses et du patrimoine naturel est d'une importance majeure aussi bien pour l'économie nationale que pour la réputation du pays. Dans le cadre de la promotion du tourisme écologique et la bonne gestion de ce créneau, le ministère de l'Environnement et du Développement Durable lancera incessamment une étude stratégique pour le développement de l'écotourisme en Tunisie. Le ministère vise à travers cette étude à identifier, entre autres, les zones prioritaires en la matière, les interventions à réaliser au niveau de la l'infrastructure ainsi que les partenaires concernés par ce projet.
Les orientations stratégiques « L'étude sera réalisée sur trois phases », d'après M. Hédi Chbili, sous-directeur au ministère de l'Environnement et du Développement Durable. « Il est question du diagnostic stratégique en première phase, des orientations stratégiques en deuxième phase et du plan d'action à court et moyen termes lors de la troisième phase » enchaîne-t-il. L'étude s'étalera jusqu'à l'année prochaine. « Ses résultats seront dévoilés début 2009 », toujours d'après la même source. « Notre objectif est d'identifier la stratégie d'intervention et d'avoir une vision claire sur le rôle et les charges de chacun », signale M. Chbili. Répondant à notre question relative au choix de la période de la réalisation de cette étude, le sous-directeur a précisé que « nous ne sommes pas en retard. On s'est donné le temps pour réaliser convenablement cette étude », a-t-il précisé. Des nouvelles perspectives s'ouvriront ainsi au tourisme écologique d'où l'importance de mieux valoriser ce créneau et en profiter convenablement tout en intégrant le concept "développement durable" et préservation de la biodiversité et de l'écosystème.
L'être humain représente une vraie menace sur l'équilibre naturel et ce, à cause de ses pratiques irresponsables. Le choix du thème « Fonte des glaces ; un sujet brûlant ? » émane de l'urgence de réagir quant à ce problème. « Partout dans le monde, avec la hausse du niveau des mers, les habitants des îles et des villes situées en basse altitude risquent l'inondation », selon le discours des Nations Unies. « Face au recul des glaciers les gouvernements se demandent avec de plus en plus d'inquiétude si nous aurons assez d'eau à l'avenir. Et pour les habitants des zones arides (un tiers de la population mondiale), surtout celles d'Afrique, l'évolution météorologique liée aux changements climatiques menace d'aggraver la désertification, la sécheresse et l'insécurité alimentaire », toujours d'après la même source. L'engagement des différents pays dans le processus de la protection de l'environnement est d'une urgence majeure. Mais les grands pollueurs se désengagent encore de cette responsabilité. Ils œuvrent à préserver leurs intérêts économiques au détriment de la communauté internationale. Serons-nous capables ainsi de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui visent l'épanouissement de l'être humain alors que ceux qui détiennent les richesses se désengagent de leurs responsabilités ?