Effectivement comme annoncé auparavant sur ces mêmes colonnes la situation dans les établissements pénitentiaires de Borj Erroumi et du Nadhor qui a empiré depuis la mutinerie de la semaine dernière, risque d'être dramatique. La violence bat actuellement son plein au sein de la prison devant des geôliers impuissants face à des condamnés prêts à tout faire pour retrouver leur liberté. Il faut reconnaître, que les détenus révoltés dont la majorité observent une grève de la faim, vivent actuellement une situation inhumaine avec des cellules saccagées et calcinées par le feu, un climat de tension intenable et une situation explosive qui risque de devenir dramatiques. Par ailleurs, si Helmi Chérif, directeur de la prison de Borj Erroumi a tenu a garder le mutisme le plus complet sur l'explosive situation qui sévit dans le pénitencier, Ali Ben Salem, le représentant actif de la ligue tunisienne des droits de l'homme à Bizerte n'a pas mâché ces mots en exprimant d'emblée son indignation tout en apportant un témoignage émouvant « effectivement, je suis indigné de la situation déplorable et inhumaine dans laquelle vivent actuellement les détenus dans les pénitenciers de Borj Erroumi et du Nadhor. A chacune de mes visites en ces lieux je constate que la situation s'aggrave dangereusement vite, elle est alarmante et peut devenir dramatique, car les détenus sont actuellement à bout et jugent que leurs droits sont bafoués. Donc, c'est au ministère de la Justice, de débloquer cette situation chaotique, en leur accordant la grâce selon la loi et les procédures en vigueur. Par ailleurs, je saisie cette occasion à travers votre journal pour lancer un appel aux associations humanitaire nationales et internationales pour presser les gouvernement à mettre fin a ce milieu carcéral inhumain qui dénature l'image de la Tunisie libre », devait conclure Ben Salem. Notons, que nous venons d'apprendre de source digne de foi que des 1500 prisonniers de la prison de Borj Erroumi, seul 8 détenus ont bénéficié de la grâce.