La reprise des compétitions sportives, notamment de la Ligue 1 de football est incontestablement un signe fort d'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays et du retour progressif de la vie à son rythme normal. Ceci est de bon augure. D'ailleurs la sécurité est la principale revendication des Tunisiens depuis la victoire de la Révolution et le démantèlement de la bande mafieuse qui pillait le pays et son peuple. Et même durant les manifestations et les sit-in de protestation à travers le pays, la préoccupation du maintien de l'ordre et la peur de dérapages prévalaient avant tout autre chose. Sauf que des infiltrés ont malheureusement réussi à plusieurs reprises à provoquer des violences et à faire sortir le mouvement protestataire de sa ligne pacifique. Il n'est pas étonnant que les soupçons désignent des forces occultés à la solde de l'ancien régime et de ses symboles dont le RCD. Car ce parti ne pouvait pas accepter facilement sa défaite après avoir trôner en maître absolu pendant plus d'un demi-siècle. Aujourd'hui, on est en droit d'affirmer que les choses commencent à se décanter après la satisfaction des revendications politiques de la majorité de la population et par la décision du Tribunal de première instance de Tunis de dissoudre ce parti tentaculaire et de liquider tous ses biens et fonds. Voilà que des secteurs entiers commencent à retrouver leur rythme de croisière. Et il n'y a pas que le sport, la culture annonce également la couleur avec la réouverture de « la Bonbonnière » et la reprise de ses activités. Il ne reste plus qu'à espérer une totale reprise de l'activité économique pour pouvoir affirmer que la Révolution a atteint ses objectifs. Certes des indicateurs positifs incitent à l'optimisme, mais le chemin reste long et difficile.