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Le CICR évoque une guerre civile
Libye
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2011

• Les forces loyalistes en train de reprendre Ras Lanouf; Zawiyah sous contrôle des pro-Kadhafi - Le Temps-Agences - Le régime semblait hier gagner la bataille de Ras Lanouf, bastion rebelle le plus avancé sur le front de l'Est et cible de violents bombardements, au moment où la Croix rouge internationale disait se préparer “au pire” en évoquant une guerre civile en Libye.
A quelques heures de réunions à Bruxelles de l'Otan et de l'Union européenne sur les moyens de stopper la crise aux effets potentiellement dévastateurs dans ce pays producteur de pétrole, Paris a annoncé reconnaître le Conseil national de l'opposition comme le seul “représentant légitime du peuple libyen”.
Parallèlement aux combats, le colonel Kadhafi, isolé et sanctionné de toutes parts, et l'opposition maîtresse de la région pétrolifère orientale, étaient engagés dans une bataille diplomatique, chaque camp dépêchant des émissaires en Occident ou en Egypte pour défendre leurs vues.
Face à l'escalade, le chef du Conseil national libyen, Moustafa Abdeljalil, dont la capture a été mise à prix par le régime, a lancé un appel à l'aide internationale affirmant que sans celle-ci “Kadhafi anéantira” le pays, et réclamant une zone d'exclusion aérienne pour empêcher les raids.
Poursuivant sa contre-offensive pour reconquérir les villes de l'Est, les forces fidèles au régime se rapprochaient de Ras Lanouf, forçant à coups de Raids aériens et d'attaques à la roquette les insurgés à fuir cette ville pétrolière stratégique située à 650 km de la Capitale Tripoli.
Le bombardement a visé progressivement des positions à l'ouest de la ville, puis ses environs, avant de déverser une pluie de roquettes sur le centre de Ras Lanouf. Au moins quatre roquettes se sont abattues près d'une mosquée et de l'hôpital évacué par les médecins et leurs patients à pied ou dans des ambulances.
“Nous avons été vaincus. Ils bombardent à coups d'obus et nous fuyons. Cela signifie qu'ils sont en train de reprendre Ras Lanouf”, a reconnu un insurgé en treillis, se présentant comme Oussama.
Sur la route pour Ras Lanouf, les forces loyalistes “ont purgé le port et l'aéroprt de la ville de Sidra des éléments armés soutenus par Al-Qaïda”, a indiqué la télévision officielle.
C'est dans cette ville qu'une raffinerie a été endommagée par un raid aérien la veille, pour la première fois depuis le début le 15 février de l'insurrection armée.
Mais le chef de la Compagnie pétrolière Nationale Choukri Ghanem a minimisé les dégâts, affirmant que seule une “petite installation de stockage” de diesel avait été touchée, tout en reconnaissant que la production de pétrole avait été divisée par trois (de 1,6 million de barils par jour à 500.000).
A 40 km à l'ouest de Tripoli, Zawiyah était sous contrôle des pro-Kadhafi, après de violents combats, selon des témoins. Cette ville, qui abrite la principale raffinerie de pétrole alimentant la Capitale et l'ouest du pays, était jusque là le bastion des insurgés le plus proche de Tripoli.
“La ville est actuellement sous contrôle de l'armée. Les combats ont cessé (...) Les téléphones sont coupés à Zawiyah”, a dit un habitant qui a réussi a fuir la cité.
En revanche, les rebelles continuaient de contrôler la ville de Misrata à 150 km à l'est de Tripoli. “Il n'y a plus de combats”, a indiqué un témoin alors que d'autres avaient affirmé que des forces loyalistes convergeaient Vers Misrata.
“Nous devons nous préparer au pire”, “à une intensification des combats”, a lancé le président du Comité international de la Croix-Rouge, Jakob Kellenberger de Genève.
M. Kellenberger a souligné n'avoir “aucun problème” à utiliser le “terme de guerre civile” pour décrire les violents combats qui continuent de plus belle et qui ont fait depuis le 15 février des centaines de morts et poussé à la fuite près de 200.000 personnes.
A Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'UE, puis ceux de la Défense de l'Otan se retrouvent pour trouver une difficile position commune sur la Libye, notamment sur une éventuelle zone d'exclusion aérienne.
Mais alors que la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a refusé de soutenir la demande du Conseil national de transition d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye, la France a annoncé qu'elle le reconnaissait, devenant le premier pays à le faire.
La Libye a aussitôt riposté en indiquant envisager de rompre ses relations diplomatiques avec la France, selon l'agence officielle.
L'opposition a salué la décision de la France et a demandé aux autres pays de l'UE de suivre l'exemple. “C'est le premier clou dans le cercueil de Kadhafi. On attend que toute l'Europe la suive”, a dit un porte-parole de l'opposition Moustapha Gheriani.
Après leur visite à Strasbourg, deux émissaires du Conseil national basé à Benghazi, siège de la contestation à près de 1.000 km à l'est de Tripoli, devaient être reçus par le président français Nicolas Sarkozy, alors qu'un autre a rencontré la présidente Suisse Micheline Calmy-Rey.
Accentuant la pression, l'UE a adopté des sanctions renforcées Contre le régime Kadhafi, visant “cinq entités financières-clé” et un individu.
Mais le dirigeant libyen, cible également de sanctions internationales et d'une enquête internationale pour crimes Contre l'humanité, reste imperturbable.
Après avoir juré de réprimer dans le sang la rébellion qui veut son départ après plus de 40 ans de règne sans partage, il a réaffirmé mercredi qu'il ne quitterait pas le pouvoir, accusant l'Occident de vouloir mettre la main sur les richesses pétrolières libyennes et Al-Qaïda de soutenir les rebelles.
Kadhafi a en outre dépêché au Caire un membre de son cercle rapproché. Un autre émissaire a rencontré le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado, qui lui a cependant affirmé que le régime était “fini” aux yeux de la communauté internationale. Un troisième a été reçu à Athènes.


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