De Mustapha Zoubeidi - De vaudeville, car légère et se voulant moralisante, la situation semble tourner à la tragi-comédie. Elle prêterait même à rire si sa durée ne risquait pas de bloquer son issue. Sous prétexte de libéralisation et ouverture voulues par l'air du temps, on risque, à force de tergiversation, d'aller vers l'anarchie. Il ne s'agit pourtant que de la reprise d'une activité sempiternellement répétée depuis longtemps. Mais cette fois, révolution oblige, on croit devoir changer de ton, de manière et même de fonction. Cette fois, la balle, c'est le cas de le dire n'a pas cessé de rebondir entre les camps. Comme une patate chaude qu'on renvoie dès qu'on la reçoit. L'Instance fédérale, à force d'habitude, hésite et renvoie à sa tutelle la prise de décision. Le ministère en charge de la chose sportive se tourne vers celui de l'ordre avant de laisser aux acteurs eux mêmes, le soin de prendre une décision. Ceux ci, devant l'exigence à eux faite de prendre à leur compte la sécurité, rechignent à s'impliquer tout en refusant de jouer pour des prunes devant des gradins déserts. Comme si ce chassé-croisé ne pouvait suffire, les joueurs ont cru à leur tour, devoir s'en mêler et pour le faire ils n'ont pas trouvé mieux que de court-circuiter les niveaux hiérarchiques et parler directement en haut lieu. On est pour le moment à ce stade où personne ne sait qui fait quoi. Pour le moment, tous les motifs sont bons pour renvoyer l'échéance d'une reprise que tous nous souhaitons tout en l'appréhendant.